Des agriculteurs débarquent chez E. Leclerc
Ils ont décidé de profiter de la fête de la musique pour faire du bruit. Mercredi 21 juin, la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et les Jeunes agriculteurs de l’Orne (JA61) ont mené plusieurs actions dans le département. Le sens de la manifestation
À Flers, ils se sont rendus au centre commercial E. Leclerc pour contrôler les étiquettes dans les rayons. Dans un communiqué, ils avaient défini le sens de cette manifestation : « Depuis le 1er janvier dernier, un décret d’expérimentation sur l’origine du lait, du lait ingrédient de la viande dans les produits transformés, est entré en vigueur et doit être appliqué ! Celui-ci prévoit notamment l’obligation d’indiquer l’origine pour les produits qui contiennent 50 % de lait ou 8 % de viande » . Considérant qu’il s’agit d’une « avancée notable pour l’agriculteur et le consommateur » , les membres de la FDSEA et des JA61 voulaient, par cette visite, en vérifier l’application.
Avant de commencer leur petit tour des étals, les agriculteurs disent avoir été rete-
nus minutes.à l’entrée Certains durant craignaientquelques que le magasin n’ait « fait le
ménage » dans ses rayons. Les engagements respectés
Ce mercredi 21 juin, il était, aussi, question de la loi Sapin 2. Cette loi permet, en théorie, d’encadrer les promotions dans les magasins afin d’éviter que la production agricole ne soit bradée. « La loi Sapin 2 n’est toujours pas appliquée. On va voir si nos industriels sont dans la ligne. On vient voir si les engagements sont respectés » , confiait Anne-Marie Denis, présidente de la FDSEA de l’Orne.
Munis de tambours, histoire de faire un clin d’oeil à la fête de la musique, les agriculteurs sont passés dans les rayons de la grande surface.
Le propriétaire du magasin, Michael Gaultier, semblait plutôt
confiant. « Je ne le vis pas trop mal. Dans la mesure où cette action se fait dans la discussion et sans violence, en tant que chef d’entreprise, je peux entendre leurs difficultés. Ils sont au bout de la chaîne, sans eux, nous n’aurions rien à vendre » .