Des véhicules au gaz pour bientôt ?
La mobilité durable est en plein coeur de la politique européenne. Une réflexion portant sur l’utilisation du gaz naturel est en cours à Vire-Normandie.
Vire.
Jeudi 15 juin, l’Intercom de la Vire au Noireau et GRDF ont organisé une matinée thématique portant sur la transition énergétique et la mobilité durable à travers, notamment, la question de l’utilisation du gaz naturel comme carburant pour les entreprises et les territoires.
À Vire, l’unité de méthanisation offre de belles perspectives renouvelables avec le BioGNV et le développement du Biométhane.
Informer les entreprises
« L’unité de méthanisation à Vire va permettre de produire du gaz naturel bio : ce qui représente un avantage fiscal certain ainsi qu’un avantage pour l’environnement avec, notamment, une diminution des particules fines. C’est un carburant renouvelable, produit localement et qui pourrait être utilisé localement. Ce gaz naturel biologique pourrait concerner plusieurs entreprises de transports telles que Les Messageries Laitières, Stef Transport, les transports Chatel, les transports Rivière, Les Cars Boutin, etc. Ou même les ambulanciers et taxis » , souligne Serge Couasnon, viceprésident de l’Intercom chargé de l’attractivité du territoire.
Si un réseau de gaz peut d’ores et déjà être mis en place, il ne serait toutefois pas bio, l’unité de méthanisation n’ayant pas encore vu le jour.
« L’objectif de cette matinée est de voir si des entreprises sont potentiellement intéressées. S’il y a une demande, il y aura une station. S’il n’y a, en revanche, pas de demande immédiate, on attendra un peu » , ajoute Serge Couasnon.
Les avantages du GNV
Pierre-Yves Hureau, ingénieur d’affaires mobilité et biométhane a ensuite présenté à l’assistance de professionnels les avantages du GNV (gaz naturel véhicule) : limitation de la pollution sonore et des émissions de gaz à effet de serre, amélioration de la qualité de l’air, réduction des coûts de carburant. « En Norman- die, il y a déjà 13 projets très avancés sur le biométhane » , souligne l’ingénieur.
Des questions ont toutefois été soulevées concernant, par exemple, le ravitaillement des poids lourds : si ces derniers peuvent parcourir quelque 1 500 km avec un plein d’essence, cette distance passe à, environ 500 km, avec du GNV. Les chauffeurs seront-ils amenés à effectuer leur ravitaillement pendant leur temps de coupe ? Des questions et une réflexion sur laquelle les différents acteurs de l’environnement et des transports vont sûrement continuer de plancher…