Les pompiers déménagent ?
Après deux mois sans conseil, les élus des Monts d’Aunay se sont retrouvés à Aunay-sur-Odon pour prendre une série de délibérations. Parmi les plus intéressantes, la cession d’un terrain au SDIS afin d’y construire une nouvelle caserne
Aunay-sur- Odon.
Et c’est sous les premières chaleurs, expliquant peut-être la présence de seulement 46 élus sur 83, que le conseil s’est réuni mercredi 14 juin.
Il n’a pas fallu attendre longtemps pour susciter les questions des conseillers puisque dans les premières délibérations on trouvait la cession d’un terrain de la commune au SDIS (Service départemental d’intervention et de secours), afin d’y construire un nouveau centre de secours à Aunay-sur-Odon, remplaçant celui qui se fait vieillissant. « Nous avons reçu la visite, le 31 mai dernier, de personnalités du SDIS et notamment celle d’Olivier Collin, vice-président du conseil d’administration, afin de passer en revue le centre de secours et établir un programme d’investissement, explique Pierre Lefèvre, maire des Monts d’Aunay. Notre centre de secours fonctionne très bien, avec 500 à 600 interventions par an, et la présence de 21 jeunes sapeurs pompiers est un très bon si- gnal. La commune peut donc être rassurée sur les intentions du service qui compte maintenir une caserne sur son territoire. Néanmoins, les travaux de mise en conformité du site existant imposeraient une rénovation de 600 000 à 800 000 €. C’est pourquoi le SDIS souhaiterait privilégier un projet de construction, nécessitant un terrain de 3500 à 4000 m2. »
Et le terrain disponible qui répond le plus aux exigences du SDIS se trouverait à proximité de la route de Villers, près de la station d’épuration.
Des investissements ?
Parmi les points forts de ce terrain, sa proximité avec l’A84, secteur où les pompiers interviennent le plus souvent. Si la mairie est prête à céder ce terrain pour un euro symbolique, un problème subsiste. La zone est traversée par une canalisation d’assainissement, demandant de ce fait une déviation qui devrait se chiffrer à environ 100 000 € pour la mairie selon les premières estimations, nécessitant de ce fait un investissement qui dépasserait largement l’euro symbolique. « Si je vous explique ça, c’est parce que je veux que vous ayez conscience de l’investissement. On ne donne pas seulement un terrain, il y a un coût derrière » , a averti Pierre Lefèvre.
Pour le moment, l’idée serait de dévier la canalisation sur le long de la route de Longvillers, traverser la voie et se reboucher ensuite sur une autre canalisation.
Besoin d’une réponse
Une décision qui a donc nécessité de nombreuses questions de la part des conseillers, qui voulaient s’assurer de bien comprendre le dossier avant de se prononcer. En effet, il était difficile de repousser à plus tard la décision, car le SDIS attend une réponse. « Ce n’est pas sûr qu’ils acceptent ce terrain, mais il faut se positionner le plus vite possible, afin d’avoir plus de chance d’être choi- sie, » prévient le maire.
Conscient de cette donnée du problème, les élus ont donc décidé d’approuver le projet de construction de la caserne à l’unanimité, avec la perspective de récupérer l’ancien centre de secours. Reste à savoir si le ter- rain de la ville sera au goût du SDIS.