Un devoir de mémoire
Aunay-sur- Odon. « Il était une fois Aunay-sur-Odon
Cette ville fut bombardée sur tous les fronts,
Quatre jours d’angoisse de cris et de douleur,
Ces quatre jours détrui
sirent la ville en pleurs… » Ces quatre vers sont le début d’un poème créé, et lu, par les membres du Conseil des Jeunes d’Aunay lors de la cérémonie d’hommage aux victimes civiles tuées pendant les bombardements de juin 1944.
Un office religieux célébré en l’église Saint Samson par le père Jean-Louis Herbinière, puis une gerbe déposée à la stèle, c’est avec sobriété et recueillement que les habitants ont rendu hommage lundi 12 juin aux 165 victimes tuées par les bombes alliées les 12 et 15 juin 1944.
Après avoir respecté une minute de silence, le maire, Pierre Lefèvre, a pris la parole : « N’oublions jamais qu’Aunay sur Odon fut totalement rayé de la carte à la suite des bombardements des 12 et 15 juin 1944, et déplore au moins 165 morts. Tous des civils qui eurent le malheur d’habiter dans un chef-lieu de canton, noeud de communications contrôlant les routes de Caen, de Caumont, de Condé et de Thury, voies qui avaient contribué pourtant depuis un siècle à son rayonnement et à sa prospérité. Aujourd’hui, nous rendons hommage à ces disparus qui n’en demandaient pas tant, qui n’ont jamais eu conscience d’être des héros et qui, de fait, sont les victimes de la folie des hommes. »