Fréquentation stable mais insuffisante
Selon la CRC « pas de fragilité particulière », mais ce sont les activités accessoires qui soutiennent le musée de Caen.
La chambre régionale des comptes ( CRC) de Normandie a examiné les comptes et la gestion de la Société Anonyme d’Économie Mixte Locale (SAEML) qui gère le mémorial de la Bataille de Normandie, sur la période 2011 à 2016.
La Chambre formule des recommandations et des « obli
gations de faire » . Stéphane Grimaldi, directeur général de la SAEML, informe que la société a déjà mis en application leurs « principales recommandations et observations » dans l’exercice comptable 2016 et prends les dispositions nécessaires pour les autres.
Heureusement Arromanches
Avec un nombre de visiteurs stable sur la période (environ 400 000 par an) le Mémorial tire une partie importante de ses bénéfices des activités accessoires (boutique et restauration) et la de l’exploitation du cinéma Arromanches 360. « Sans ces ressources […] la SEM aurait certainement à faire face à des déficits récurrents liés au Mémorial de Caen. » En effet la Société d’Économie Mixte (SEM), créée en 1988 à l’ouverture du Mémorial, gère aussi le cinéma Arromanches 360 depuis
2012 et le Mémorial des Civils à Falaise, ouvert en 2016. Augmentation importante des salaires
La bonne situation financière de la SEM reste donc à nuancer compte tenu de la dépendance croissante de ces résultats aux chiffres d’Arromanches. De plus, l’exploitation de ce site repose sur une autorisation d’occupation du domaine public, par définition précaire car révocable à tout moment par la Région, la propriétaire. « Pour conforter le devenir du Mémorial de Caen, la SEM aura donc besoin de cerner les pistes permettant d’accroître son niveau de fréquentation »
Dans son rapport la Chambre régionale des comptes souligne également l’augmentation de 22 % des charges du personnel entre 2011 et 2015. Cette augmentation de la masse salariale « s’explique principalement par la reprise de l’exploitation de deux sites (Arromanches et Douvres) et par l’augmentation des salaires minima conventionnels sur la même période » répond Stéphane Grimaldi, qui se veut rassurant : « la masse salariale de la société fait l’objet d’un suivi attentif et elle est maîtrisée » . Par ailleurs le rapport pointe une irrégularité dans les changements de tarifs, qui doivent faire l’objet d’un accord formalisé de la ville de Caen.