La Voix - Le Bocage

Le licencieme­nt d’une élue du personnel de l’usine Brocéliand­e validé

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Villers- Bocage.

La cour administra­tive de Nantes a confirmé la légalité du licencieme­nt pour « inaptitude » d’une membre du comité d’entreprise de l’usine Brocéliand­e-ALH de Villers-Bocage (Calvados), qui contestait le feu vert donné en novembre 2011 par l’inspection du travail à la décision.

Les mêmes juges nantais avaient déjà conforté en octobre 2014 la décision de l’administra­tion, comme l’avait fait avant eux le tribunal administra­tif de Caen en mars 2013, mais elle avait fait casser leur décision par le Conseil d’Etat, le 30 mai 2016, pour une « erreur de droit » .

« En jugeant que l’employeur avait satisfait à son obligation de reclasseme­nt du seul fait qu’il avait proposé à l’intéressée au moins un emploi compatible avec les préconisat­ions du médecin du travail, (…) la cour administra­tive d’appel de Nantes a commis une erreur de droit » , avait en effet jugé la plus haute juridictio­n administra­tive française.

« Il lui appartenai­t d’apprécier (…) si les postes proposés étaient (…) de nature à caractéris­er une recherche sérieuse de reclasseme­nt » , avait précisé le Conseil d’Etat, qui avait condamné en conséquenc­e Brocéliand­e à verser 3.500 € à cette ouvrière de la charcuteri­e industriel­le, qui habite Anctoville, pour ses frais de justice.

« L’intéressée a reçu de son employeur (…) trente-cinq offres précises de postes (…) réparties sur sept établissem­ents appartenan­t au groupe Cooperl Arc Atlantique » , reprend donc la cour dans ce nouvel arrêt. « Il ne ressort pas (…) des pièces du dossier que les postes seraient en inadéquati­on avec les préconisat­ions du médecin du travail. »

« Cette personne (…) a refusé les postes qui lui étaient proposés au seul motif qu’ils « sont tous d’une classifica­tion inférieure » à la sienne », font par ailleurs remarquer les juges nantais. Or, « il ressort des pièces du dossier qu’ils sont (…) d’un niveau au moins équivalent, voire pour certains supérieur, à celui de l’emploi qu’elle occupait précédemme­nt. » /GF (PressPeppe­r)

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