Ivre, il termine sa course sur un rond-point
Condé- sur- Noireau.
Un Condéen de 21 ans a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Caen suite à une soirée un peu trop arrosée, à Bretteville-sur-Odon.
Un conducteur qui zigzague, un automobiliste qui tente de stopper la voiture folle en faisant barrage avec son propre véhicule. Racontée par le magistrat, la scène est digne d’un film hollywoodien. Au coeur de l’intrigue, Brice Dagorn. Le jeune ouvrier agricole est devenu, malgré lui, le héros de ce court-métrage.
Le scénario débute avec une soirée à Bretteville-sur-Odon. Le jeune homme y célèbre la naissance du fils d’un ami. Il explique à la barre avoir bu trois whiskys « dose maison » avant de se fâcher avec son hôte et d’être contraint de quitter les lieux. Sur la route du retour, le Condéen fait des embardées. La faute, selon lui, à un phare cassé et une roue capricieuse suite à un récent accident.
La scène inquiète une jeune automobiliste qui circule sur la route. La scène d’action peut commencer. La jeune femme double la voiture folle, se place devant et cherche à la stopper en freinant progressivement. Résul- tat, il termine sa course sur un rond-point, les pneus crevés. Le dépistage d’alcoolémie s’avère positif.
À la barre, l’ancien pompier volontaire ne cherche pas à minimiser sa responsabilité. Il connaît les risques liés à l’alcool au volant. Il explique seulement qu’il n’a pas eu « trop le choix » . Le magistrat le coupe et lui signale qu’il pouvait rester dormir dans sa voiture. Il ne répond pas.
2 mois de prison
Le prévenu l’assure, il s’agit d’une bêtise plus qu’autre chose. Brice Dagorn reconnaît boire « un apéritif par-ci, par-là » . Rien de plus. Pour le procureur de la république, c’est déjà trop. Il requiert à son encontre quatre mois de prison et l’annulation de son permis de conduire.
L’avocat du jeune homme, quant à lui, minimise les faits. S’il regrette une « erreur d’aiguillage » , il explique surtout que le permis de conduire de son client lui est indispensable s’il veut trouver en emploi dans une exploitation. Après en avoir délibéré, le tribunal condamne l’ouvrier agricole à deux mois de prison et 400 euros d’amende. Son permis est annulé. Il a l’interdiction de le repasser pendant trois mois./BM (PressPepper)