Les abeilles arrivent en ville

Initialement attendues début juin, les abeilles souhaitées par la mairie viennent d’arriver sur la friche des Vaux de Vire, et ont l’air de bien s’y plaire.

Vire.

C’est entouré par les plantes et fleurs sauvages que les premières abeilles viroises vont grandir petit à petit. Arrivées tout droit de Saint-Pierresur-Dives et plus précisément du lycée agricole Le Robillard, elles ont été installées jeudi 29 juin par Jean-Marie Godier, président de l’association Abeille normande du Calvados, avec l’aide de Monique Morin et Daniel Huet, apiculteurs. Si d’ordinaire Jean-Marie Godier est pessimiste quant à l’avenir de l’abeille dans le Bocage, ici il ne se fait pas de soucis. « Dans un cadre comme celui-ci, il n’y a pas de craintes à avoir. Je regrette même que ce ne soit pas les miennes », explique dans un sourire le président.

Pas de précipitation

Une remarque qui n’est pas pour déplaire à Gilles Maloisel, présent en qualité d’adjoint chargé de la transition énergétique. « On désire que les économies réalisées grâce à la transition énergétique soient réinvesties dans quelque chose d’innovant. Réintégrer les abeilles dans le Bocage, c’est permettre de recréer un écosystème. On commence ici, et ensuite on va se rapprocher de la ville avec des ruches à la mairie » , explique l’élu. Si Jean-Marie Godier partage sa position, il est tout de même plus mesuré. « Ces derniers temps les abeilles ont le vent en poupe, tout le monde veut des abeilles. Mais les abeilles c’est vivant, on ne peut pas en faire n’importe quoi. On va d’abord s’assurer que ces abeilles s’implantent bien avant de penser à la mairie. »

C’est pourquoi l’entretien des ruches sera confié à un expert, Daniel Huet qui jouera le rôle d’apiculteur référent. Basé à Roullours, cet apiculteur amateur et ancien agriculteur, aura pour mission de surveiller les ruches, un job à temps plein. « Il y a des moments ou il faut savoir les laisser un peu tranquille, et d’autres où il faut être beaucoup plus présent, comme au début du printemps », explique Daniel Huet. Apiculteur depuis 10 ans, ce dernier est capable de savoir comment se comportent les abeilles d’un simple coup d’oeil. « Si on les voit s’agiter autour de la ruche, c’est qu’il y a peut-être quelque chose qui est arrivé à la reine, et là il faut s’inquiéter. » Pour assurer la pérennité des ruches se sont de jeunes reines qui ont été choisies.

Un miel du Bocage ?

Les gourmands se demandent peut-être à quand le miel du Bocage, il faudra sûrement prendre son mal en patience, du moins cette année. « Il n’y aura pas de miel cette année c’est sûr. La plupart du miel est utilisé pour nourrir les larves, l’apiculteur récupère le rab. On devrait pouvoir commencer à avoir du miel l’année pro- chaine. » On a hâte.