Les robes défilent sous toutes les coutures !
Pour la 6e année consécutive, les élèves de Première du Baccalauréat professionnel Métiers de la Mode du lycée Jean Mermoz ont participé au projet Mode in Normandie. L’occasion de montrer tout leur savoir-faire devant un public de professionnels.
Vire.
De novembre à juin, les 15 jeunes créatrices du lycée Mermoz ont conçu et confectionné de A à Z, de la conception à la réalisation, six modèles sur le thème de la Normandie.
« Chacune des élèves a réalisé des dessins puis nous en avons sélectionné six » , explique Valérie Vauvert, enseignante en Métiers de la Mode. Une fois le choix des modèles effectué, les élèves ont travaillé par binôme sur leurs réalisations.
Jeudi 22 juin, près de 250 élèves de Première Bac pro Métiers de la Mode de neuf lycées professionnels de Normandie se sont réunis au centre international de Deauville pour présenter leurs travaux devant un public de professionnels.
Pas de prix à la clé mais bien plutôt l’occasion de « montrer le savoir-faire de nos élèves » , explique Christophe Raymond, coordinateur de la formation professionnelle.
Un savoir-faire que n’a pas manqué de remarquer Hervé Morin, président de la Région Normandie, qui lors de sa venue à Vire en février dernier, avait annoncé l’ouverture d’un BTS Métiers de la mode au lycée professionnel Jean Mermoz.
De l’or entre les mains
Six élèves ont dû se confronter à l’épreuve du défilé (devant 700 personnes tout de même !), qui a généré du « stress » aux dires des jeunes créatrices.
À voir leurs réalisations, il n’y a pas à dire : ces jeunes filles ont de l’or entre les mains, on ne cherchera pas à en découdre ! « Les élèves devaient respecter un cahier des charges et trois axes : la Nature, l’Architecture et une synthèse » , explique Valérie Vauvert. Les nuances de couleurs étaient ainsi imposées. Couleurs, formes, tissus, matières : en voilà toute une farandole du potentiel artistique des élèves qui se disent « fières » de leur travail. Et lorsqu’on leur demande leur source d’inspiration, toutes sont unanimes : « Ça vient comme ça ! » . Assurément, elles en battraient à plates coutures plus d’une !
Une prouesse
Ce projet, « très lourd » , selon Valérie Vauvert, permet aux élèves de travailler quasiment une année durant sur un projet de grande ampleur, avec des conditions de travail dans lesquelles elles seraient dans un cadre professionnel. Ces créatrices en herbe doivent effectuer 18 semaines de stage sur les trois ans de formation. En recevant, en moyenne, 13 h d’enseignement professionnel et 13 h d’enseignement général, Christophe Raymond s’enthousiasme de leur talent : « Au bout d’un an, elles parviennent à produire un tel travail ! »