Les secrets d’une pêche à pied réussie
Avec des coefficients supérieurs à 100 dès lundi 24 juillet, la mer va laisser place à un vaste terrain de jeu pour amateurs de coquillages et crustacés. Voici quelques recommandations.
Comment se préparer ?
Une partie de pêche à pied ne s’improvise pas. Avant de partir titiller la coque ou le bigorneau, mieux vaut planifier sa sortie. « Regardez les horaires de la marée basse », prévient Simon Binneville, guide de la baie du Mont Saint-Michel. L’idéal est de commencer sa pêche « deux heures avant la basse mer », poursuit celui qui propose des initiations à la pêche à pied. Par exemple, si vous allez pêcher mardi (coefficient 102, le plus gros ce mois- ci), il faut commencer à remplir les seaux vers 14 h 44.
Prévoyez aussi votre retour. Quand la mer aura atteint son niveau le plus bas, il faudra commencer à rebrousser chemin pour ne pas être surpris par la montée des eaux. Mardi, quand il sera 16 h 44 environ, on fait demi-tour.
Autre recommandation avant le départ : « Consultez la météo. Si le temps est orageux ou brumeux, il ne faut pas y aller. »
Quel équipement ?
À vos bottes et seaux ! Les bottes, ou chaussures fermées, sont nécessaires pour éviter les coupures.
Dans les poches, « ayez avec vous un téléphone portable pour donner l’alerte en cas de nécessité », conseille la Société nationale de sauvetage en mer ( SNSM). « Un smartphone avec une application GPS, ou une boussole, sont des outils utiles si vous vous retrouvez désorientés », ajoute Simon Bonneville. Sachez que si vous pêchez du côté de Granville, pour rejoindre la côte, il faut marcher vers l’Est.
Où aller ?
« Il y a plein de pêches à pied possibles, signale le guide de la baie. Si vous voulez des coques, allez à Saint-Pair-surMer ou Jullouville. Pour les couteaux, c’est Donville-lesBains. »
Comment pêcher ?
C’est « sous les pierres positionnées sur d’autres pierres » que se cachent des trésors : étrilles, bigorneaux… Attention à bien remettre la pierre où elle était pour préserver l’écosystème.
Pour les coques, palourdes ou couteau, il faut gratter le sable. Soyez vigilants, les coquillages laissent des traces. Par exemple, « si vous voyez deux petits trous accolés, c’est qu’il y a une coque en dessous. »
Avant de déposer sa trouvaille au fond du seau, un petit contrôle de taille et de quantité s’impose. « Si le coquillage est trop petit, il n’a pas eu le
temps de se reproduire. Et il faut prendre conscience que les fonds marins s’offrent à nous. Ne le pillons pas. » Comment éviter d’être encerclé par la marée ? « Le plus gros danger, c’est
la marée montante, prévient Simon Bonneville. Il faut donc lever la tête de temps en temps
et prendre des repères. « La montée des eaux peut venir de tous les côtés, même derrière vous, vous contourner et vous isoler, précise la SNSM. De forts courants peuvent se créer et vous emporter. » La montée des eaux est ra- pide. « Sachez que pour un marnage (différence de hauteur d’eau entre une pleine mer et une basse mer successive) de dix mètres, à mi-marée, l’eau monte de cinq mètres en deux heures, soit un mètre en 24 minutes ! »
Si malgré tous ces conseils vous tombez sur un pépin, le numéro national d’urgence en mer est le 196. la côte et sur leurs sites internet. Simon Bonneville, en collaboration avec Julien Avril, propose des initiations à la pêche à pied tout l’été. Renseignements dans les offices de tourisme de Carolles, Donville-les-Bains ou Jullouville et sur www. traversee-baie-nature.fr