181 jeunes accueillis dont 26 % en situation précaire
L’objectif du Comité local pour le logement autonome des jeunes (Cllaj) est de soutenir les 16-30 ans dans leur recherche de logement. En 2016, il a accompagné 181 jeunes en quête d’un logement, avec une augmentation du nombre d’apprentis mais aussi de jeunes en situation précaire. C’est le constat dressé lors de l’assemblée générale qui s’est déroulée jeudi 13 juillet, sous la présidence de Jean-Marc Chauvin.
Le Comité local pour le logement autonome des jeunes apporte un large éventail de compétences en matière d’accueil, d’information et d’orientation pour un public âgé de 16 à 30 ans. Quel que soit son statut. Il favorise l’accès au logement des jeunes et recense l’offre de logement sur Vire Normandie auprès des organismes publics et bailleurs privés.
Promotion de l’apprentissage
L’année dernière, 181 jeunes, contre 184 en 2015, se sont adressés au Cllaj pour obtenir une information sur l’offre de logement et les aides financières possibles. « 48 % de femmes et 52 % d’hommes » , précise Stéphanie Sertin, animatrice. Les logements recherchés sont le plus souvent des appartements meublés de type T1. « Les jeunes accueillis sont essentiellement issus de Normandie et du Grand ouest. Parmi eux, 27 % viennent de Vire Normandie. Les autres, des départements limitrophes : Manche et Orne. 88 % sont célibataires et 12 % vivent en couple, avec ou sans enfants. » Un fait marquant : le nombre des apprentis est en augmentation chaque année. 33 apprentis en 2016, contre 31 en 2015 et 10 en 2014. « Grâce à la promotion de l’apprentissage par l’Etat et aux entreprises locales qui jouent le jeu » , explique Stéphanie Sertin.
Autre particularité, inquiétante celle-ci : de plus en plus de jeunes sont en situation pré- caire, ne pouvant plus compter sur la solidarité familiale. Les animatrices du Cllaj ont rencontré des jeunes parfois en très grande difficulté. 16 % en 2014, avec un bond à 24 % en 2016. « Depuis le début de l’année 2017, des jeunes en très grande précarité ont été reçus. Ils étaient à la rue. Sans ressources, avec, pourtant, un certain niveau d’études. » Il y a donc un manque cruel de logements adaptés aux jeunes en difficultés. « La seule solution étant le 115, qui est pris d’assaut ! » lance Stéphanie Sertin. Plus généralement, il subsiste un manque de location à la semaine ou au mois.
Nouveaux financeurs
La priorité se porte également sur la recherche de nouveaux financeurs pour pérenniser l’association et développer d’autres activités. « La Région Normandie ne nous finance plus, mais on reste partenaire » , annonce Stéphanie Sertin. Ce que regrette le président, Jean-Marc Chauvin. « Avant la réunification, la Région BasseNormandie subventionnait les Cllaj. En revanche, ceux de Haute- Normandie ne l’étaient pas. Lors de la fusion, la Région a décidé de ne plus subventionner aucun Cllaj. » Précisons, à la décharge de la Région, qu’elle n’a pas la compétence logement. Mais, pour Jean-Marc Chauvin : « C’est un alibi facile ! » Il ajoute : « La Région détient la compétence en matière d’apprentissage. Mais si l’apprentissage n’est pas lié au logement, à quoi bon détenir cette compétence ! »
D’un autre côté, contrairement aux départements de la Manche et de l’Orne, le département du Calvados n’accompagne pas les Cllaj. « Voilà pourquoi les Comités de Caen, de Falaise, de Lisieux et de Vire vont mener une action commune auprès du Département pour solliciter une subvention » , révèle Stéphanie Sertin.
La précarité s’accroît