La Voix - Le Bocage

L’hôpital de Vire condamné à payer

- GF (PressPeppe­r)

Le pédopsychi­atre du centre hospitalie­r de Vire qui avait assigné l’établissem­ent le 22 juin dernier devant la cour administra­tive d’appel de Nantes, pour se voir attribuer une prime qui aurait dû lui être versée pour ses interventi­ons à Condé-surNoireau et Aunay-sur-Odon, a obtenu gain de cause.

Ce n’était pas la première fois que les deux parties s’opposent en justice : en 2015, la juridictio­n nantaise avait déjà désavoué le Dr Bernard Siegesmund concernant cette indemnité d’activité sectoriell­e et de liaison (IASL). Mais le praticien avait formé un pourvoi devant le Conseil d’État, qui avait annulé l’arrêt des juges nantais en décembre dernier.

« M. Siegesmund produit […] des documents comportant le détail […] des consultati­ons effectuées par lui entre 2007 et 2011 dans les CMPEA […] ainsi que les témoignage­s de son collègue pédopsychi­atre et d’une assistante médico-administra­tive attestant de ce qu’il était le seul praticien à intervenir sur ces deux sites » , font observer les juges nantais.

Plus de 15 000 € de dédommagem­ents

« Il en ressort que le requérant se rendait dans ces structures deux à trois fois par semaine, et assurait à chaque déplacemen­t un nombre de consultati­ons allant d’un à douze » , poursuiven­t-ils. À l’inverse, le centre hospitalie­r de Vire-Normandie « ne produit […] aucun élément concret de nature à remettre en cause les informatio­ns » de son médecin. La cour administra­tive d’appel de Nantes a donc condamné l’hôpital à payer au Dr Bernard Siegesmund un peu plus de 12 000 € de primes. L’établissem­ent devra également lui verser 2 000 € supplément­aires pour son « préjudice moral » causé par le « refus persistant de son employeur de satisfaire à sa demande légitime » . Et enfin 500 € de plus, cette fois-ci pour ses frais de justice.

En 2015, la même cour administra­tive d’appel de Nantes avait donné raison au pédopsychi­atre dans un autre volet du litige qui l’oppose au centre hospitalie­r : elle avait en effet annulé la suspension de fonctions qui lui avait été infligée en décembre 2012 pour s’être opposé à la restructur­ation du service.

« Le procès- verbal du conseil de discipline […] démontre le contexte difficile propre au centre hospitalie­r de Vire, marqué par un climat de harcèlemen­t moral à l’encontre des praticiens du service » , avait relevé à l’époque l’avocate du Dr Bernard Siegesmund. « Ses agendas lui ont été confisqués en violation des règles déontologi­ques. »

Newspapers in French

Newspapers from France