ART. Bertrand Amand, le « Monet » virois
Passionné depuis son plus jeune âge par la peinture, Bertrand Amand a ouvert ses ateliers en 2001 dans sa maison de campagne viroise. Après avoir été photographe, paysagiste et éducateur spécialisé, Bertrand a fait de sa passion son métier suite à sa rencontre avec un peintre américain il y a maintenant 20 ans.
Bertrand Amand profite de son environnement naturel pour exprimer son art. Habitant dans la maison viroise de sa grandmère, les pierres d’époque et la végétation foisonnante l’inspirent. C’est ici qu’il donne ses cours de peinture, à la manière des impressionnistes du XIXe siècle.
Un passionné de naissance
« J’ai toujours voulu être peintre ! Il n’y avait que ça qui m’intéressait quand j’étais jeune » , confie fièrement Bertrand. Sa famille opposée à cette idée le pousse à changer de voie. « J’ai commencé par un apprentissage dans la photo que j’ai effectué au studio Polda à Vire. » Parallèlement, Bertrand ne laisse pas tomber sa passion et débute des cours de dessin par correspondance avec une école parisienne.
Quelques années plus tard, l’heure du service militaire a sonné. Bertrand part l’effectuer en outre-mer. À son retour, il devient dessinateur paysagiste, sa façon à lui de pouvoir combiner deux de ses passions : la peinture et la nature. Après avoir suivi une formation dans le Marais parisien, Bertrand s’envole pour l’île de la Réunion. « Je suis parti quelques mois pour aider un ami qui se lançait dans cette filière » , se remémore l’artiste.
Des voyages formateurs
« Après avoir beaucoup voyagé, je suis devenu éducateur spécialisé à Caen. » En 15 ans de métier, Bertrand «a beaucoup appris » des différentes personnes qu’il côtoyait. Malgré un métier « pas toujours évident » , Bertrand garde un bon souvenir de sa relation avec les jeunes. « Nous sommes allés au Musée des Beaux-Arts de Caen. Je voulais les ouvrir à une culture différente, et pourquoi pas susciter des passions chez ces adolescents. »
En 1998, Bertrand fait la rencontre qui marquera sa vie d’artiste peintre. « J’ai découvert les peintures du peintre américain Ted Jacobs lors de vacances en Anjou. Ça a été le déclic ! » , avoue-t-il. Après avoir suivi deux stages de deux mois aux côtés du peintre Jacobs, le Virois ouvre ses ateliers en 2000. « À 42 ans, j’ai démissionné et commencé une nouvelle vie en adéquation avec ma passion. »
Des peintures réalistes
Depuis, Bertrand Amand reçoit des passionnés et des amateurs de dessin dans sa propriété. Dès l’arrivée de la belle saison, Bertrand sort son chevalet à l’extérieur et profite de son cadre idyllique. Que ce soit au pastel, à l’huile ou sur du bois, à la manière des peintres italiens du XVe siècle, l’artiste a peint « chaque recoin » de son terrain arboré par ses soins.
Depuis quelque temps, le peintre virois s’adonne à un autre style de peinture : le trompe l’oeil. « C’est Ted qui me l’a fait découvrir. C’est un style qui plaît beaucoup dans notre monde contem- porain » . Le grenier de son atelier, à l’image de la caverne d’Ali Baba, regorge de trompe l’oeil aux couleurs plus pop les unes que les autres.
Au fil des peintures, Bertrand a appris de nombreuses choses qu’il enseigne à ses élèves. « Je veux leur faire comprendre qu’au final les photos ne sont pas si intéressantes que ça, l’oeil voit beaucoup mieux. Quand on peint, on doit être présent. »