La Voix - Le Bocage

Rendre les courses plus populaires

Mercredi 26 juillet, la Société des courses de Vire tenait son assemblée et réunissait tous ses membres.

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Vire. Prenant successive­ment la parole, le président, Yannick Pierre, et le vice-président, Roger Sabin, annonçaien­t « une situation financière saine et stable » à la lecture des comptes du bilan 2016. « Ce qui est plutôt rassurant. Nous pouvons faire face à des investisse­ments réfléchis. Nous remercions au passage la ville de Vire-Normandie qui nous verse une subvention de 10 000 € TTC pour la gestion du hall depuis l’an dernier. Dans un proche avenir, nous avons comme projets de réaménager et de déplacer l’entrée pour les vans, de ramener l’enceinte des balances devant la tour de contrôle, de réaménager la mezzanine et de développer l’espace restaurati­on et aussi la réfection de la piste » .

Mais si la société des courses de Vire se porte bien, on ne peut pas en dire de même pour tout le monde hippique. Présent, le président de la Fédération des courses de Basse-Normandie, Jacques Frappat, ajoutait :

« Les sociétés mères, le Trot et France Galop, sont en difficulté­s. Il n’y a pas que les courses qui vont mal aujourd’hui. On nous demande en haut lieu de trouver des solutions pour réduire le déficit. Nous y arriverons peut-être en déduisant l’administra­tif qui est devenu trop conséquent. En tout cas, les 58 hippodrome­s qui organisent des réunions Premium ( PMU) au niveau national ramènent de l’argent pour l’institutio­n. » Ce à quoi Roger

Sabin répond : « Les entrées sur nos hippodrome­s génèrent plus de recettes sur les hippodrome­s de province que sur les 4 hippodrome­s de la SECF. Par contre, il faut souligner que notre système de fonctionne­ment est devenu archaïque et trop lourd pour nos sociétés provincial­es. Chaque hippodrome est une entreprise difficile à gérer par de l’associatif, car il ne faut oublier que nous ne sommes que des bénévoles, des passionnés. Si on veut que les courses perdurent, on ne peut pas continuer comme cela. » Unanimes, ils

poursuiven­t : « Nous traversons une période de vaches maigres au niveau national mais cela n’empêche pas de budgétiser n’importe quoi au plus haut niveau. C’est le moment de se remettre en cause et de trouver de nouvelles recettes. » Pour Yannick Pierre, la décision est claire et nette : « Les instances dirigeante­s ne réagissent pas et ne nous donnent plus l’envie de nous investir. Pour ma part, déjà bien accaparé par mes obligation­s profession­nelles, je prends l’option de laisser ma place de président, tout en demeurant membre du comité. »

Ramener les vrais turfistes

Autre cheval de bataille, la baisse de fréquentat­ion des

hippodrome­s. « La popularité n’est plus au rendez- vous. Il faudrait une politique de communicat­ion d’envergure nationale pour ramener du public aux courses. À Vire, nous avons la chance de maintenir notre audience grâce à nos diverses animations. » Pour le profession­nel JeanClaude Hallais : « Il nous faut trouver et ramener les vrais turfistes sur les hippodrome­s, les pièces maîtresses, ceux qui nous font vivre. » ■ Prochaines réunions hippiques à Vire le mardi 12 (Premium) et le dimanche 17 septembre.

Yannick Pierre abandonne la présidence

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