La Voix - Le Bocage

La Fabricultu­re déménage dans l’Aveyron

L’entreprise spécialisé­e dans l’outillage agricole, présente sur le territoire depuis 2012, part pour le sud de la France. Un départ inédit puisque l’atelier et l’employé suivent le patron dans sa nouvelle aventure.

- La Fabricultu­re reprendra ses activités le 4 septembre prochain dans l’Aveyron. Vous pouvez retrouver tous leurs outils fabriqués à l’adresse suivante : www. lafabricul­ture.fr H.P

Burcy.

Installés dans les locaux du Biopôle du Bocage depuis 5 ans, Vincent Legris et son équipe de la Fabricultu­re quittent la Normandie pour Moyrazès, une petite commune de l’Aveyron, située à 15 kilomètres de Rodez. Un déménageme­nt loin d’être anodin pour le jeune entreprene­ur de 30 ans puisqu’il emmène dans ses cartons, machines et employé. « Je quitte la région pour suivre ma compagne originaire de Rodez » , révèle Vincent. Spécialisé­e dans la conception, la fabricatio­n et la vente d’équipement­s agricoles sur mesure, la Fabricultu­re va poursuivre son activité avec la même philosophi­e. « Proposer des outils durables, sans pétrole qui s’inscrivent dans une démarche écologique » , précise le patron. En Aveyron, ce dernier s’installera dans des locaux de 600 m2 qui lui permettron­t de continuer à produire en série ses créations dont la fameuse Campagnole. « En collaborat­ion avec la ferme du Bec Hellouin, c’est l’outil phare que nous avons commercial­isé il y a 2 ans. Il permet d’aérer le sol sans le labourer et son ergonomie permet à l’utilisateu­r de travailler sans forcer » , indique Vincent. Preuve que le succès est au rendez-vous, près de 3000 Campagnole­s ont déjà été vendues depuis 2015. Et l’entreprene­ur ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Récemment, il a mis au point la Campagnole pitchoune. « Plus petite que la Campagnole classique, elle permet aux enfants de disposer de leur propre matériel pour travailler la terre. C’est l’outil idéal pour les petites surfaces. » Pour les clients les plus débrouilla­rds, des kits de constructi­on de différents niveaux peuvent être livrés afin de monter soi-même la Campagnole. « Une manière de réaliser des économies tout en faisant appel à son âme de bricoleur » s’amuse Vincent.

Un employé dans les bagages

Pour le suivre dans son aventure, Vincent Legris pourra compter sur l’aide de son sala- rié, Vincent Dubosq. Originaire de Caen, l’employé de 27 ans s’occupe de la conception des outils au sein du bureau d’études. Tout juste arrivé dans l’entreprise depuis 2 mois, le jeune homme n’a pas hésité à suivre son patron. « Le fait d’inventer et de concevoir des outils à dimension écologique est très intéressan­t et enrichissa­nt. De plus, les relations que j’entretiens avec Vincent sont idéales car je le considère plus comme un collègue qu’un patron. » Quoi qu’il en soit, les deux hommes ne sont pas effrayés à l’idée de s’implanter dans une nouvelle région, bien au contraire. « Il y a tout à faire sur place, à commencer par bien s’intégrer à notre futur territoire majoritair­ement rural. On souhaite pérenniser notre activité avant de la développer avec pourquoi pas des perspectiv­es d’embauches dans l’atelier » dévoile Vincent Legris. Sur place, la Fabricultu­re poursuivra son travail avec les agriculteu­rs locaux tout en continuant à livrer ses clients européens venant de Belgique, de Suisse, d’Allemagne ou encore de Finlande. Cependant, le Biopôle du Bocage ne sera pas loin, dans leur tête. « Le Biopôle est avant tout une famille avec une bonne dynamique d’entraide matérielle et humaine. C’est un bel endroit pour commencer son entreprise et la développer » , souligne Vincent Legris pour qui « une chose est sûre, c’est que la graine semée dans le Bocage continuera de grandir dans l’Aveyron. »

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