La Voix - Le Bocage

Dans les coulisses du Viaduc de la Souleuvre

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La Ferrière-Harang.

Mercredi 2 août, une trentaine de personnes étaient impatiente­s de découvrir les coulisses du Viaduc de la Souleuvre lors des « Visites Insolites » organisées par l’Office du Tourisme du Bocage Normand. En raison de la pluie, cette visite s’est tenue dans le chalet d’accueil où le directeur, Christian Ferrier, a expliqué le fonctionne­ment du site depuis 27 ans.

Un peu d’histoire

Le viaduc a été construit entre 1887 et 1889 selon les plans de Gustave Eiffel pour permettre à la ligne Caen-Vire de franchir la vallée de la Souleuvre. Il mesure 364 mètres de long avec 5 piliers de 62,50 m de haut. 15 trains y passaient en moyenne par jour. Durant la Seconde Guerre mondiale, 500 bombes sont tombées à côté du viaduc, sans le détruire. 1960 voit le dernier passage de train. En 1970, le tablier est détruit. Le site reste sans activité durant 19 ans. Mais, en 1990, AJ Hackett visite le site et en tombe amoureux. Il y construit une plateforme de 140 m de long. Le 10 novembre 1990, les premiers sauts sont effectués.

Une évolution permanente

Depuis sa création, le site n’a cessé d’évoluer. 260 000 sauts ont été effectués depuis 27 ans. Les clients viennent de la région et certains de plus loin, n’hésitant pas à parcourir pas moins de 300 kilomètres. 60 % de la clientèle vient par le boucheà-oreille. Par ailleurs, l’offre de produits a été étoffée : saut pendulaire, saut à l’élastique, luge sur rails, tyrolienne, balançoire géante, jardin pieds nus. « Les personnes en fauteuil roulant peuvent sauter ainsi que les gens de 80 ans et plus. Notre objectif est de proposer des activités pour tous. Nous avons un petit train. Il n’est pas rentable mais permet d’accueillir plus de monde » , explique Christian Ferrier.

Tous les ans, 100 000 à 200 000 € euros sont investis sur le site. « Depuis 1990, on a investi 4 millions d’euros et Normandie Luge y a investi 2 millions en 4 ans. Ces investisse­ments ont permis l’améliorati­on de l’accueil, du parking, de la passerelle. » 30 personnes travaillen­t sur le site dont 6 permanents. Tout le site est câblé en fibre optique.

Fabricatio­n des élastiques

Les élastiques sont fabriqués sur place selon une méthode d’origine mise au point par AJ Hackett. Le lastex est importé de pays asiatiques. Dans une serre, des bandes d’élastique de 14 mètres de long sont disposées sur une table où un travail de tressage est effectué. « Le savoir-faire se transmet de génération en génération » , indique Nicolas Marie. C’est un travail artisanal. Aucune machine n’est utilisée. Il faut environ 1 h 30 pour réaliser un élastique. Un élastique doit être changé tous les six mois, tous les 500 sauts et toutes les 250 heures d’UV.

L’avenir

« Nous étudions de nouvelles activités pour que le site puisse continuer à se développer tout en préservant l’environnem­ent » , dévoile Christian Ferrier. Le site de La Souleuvre compte bien rester attractif pour tous.

PRATIQUE

Le site est ouvert toute l’année. À venir, sauts de nuits le vendredi 18 août.

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Le public était très attentif aux explicatio­ns de Christian Ferrier, le directeur du site.
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Nicolas Marie s’occupe de la fabricatio­n des élastiques.

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