Des bibliothèques du Locheur à Almaty
Samedi 25 septembre, Alina Perju et Martin Deshayes ont entamé un voyage pas comme les autres, qui les emmènera de la Normandie au Kazakhstan en passant par la Moldavie et d’autres pays d’Europe. Le but de ce voyage, rendre la lecture accessible.
Le Locheur.
C’est un projet pas comme les autres qui guident Alina Pejru et Martin Deshayes sur les routes d’Europe de l’Est. En effet, le couple a décidé de parcourir la Moldavie, l’Ukraine, la Biélorussie, la Lituanie, la Lettonie, la Russie et le Kazakhstan, en laissant derrière eux des bibliothèques de rue. Un projet né de la rencontre entre Martin, originaire du Locheur et d’Alina, native de Moldavie. « J’ai toujours eu envie de voyager depuis très longtemps, de partir plusieurs mois sur les routes, et puis ça coïncidait avec la fin des études d’Alina, donc c’était parfait », témoigne Martin. Un master d’économie sociale et solidaire qui a emmené cette jeune femme en France, et a en partie donné le volet social de ce projet. « Je voulais mettre en avant une action sociale, et pendant mes études en France j’ai découvert les bibliothèques de rue. Dans mon pays et les milieux ruraux, les salaires sont modestes et les livres ne sont pas inscrits dans la culture », explique Alina.
Un accompagnement
C’est pourquoi le couple a eu l’idée d’aller construite dans les pays qu’ils vont traverser, des bibliothèques de rue, mais pas seulement. « On souhaite aller voir les gens, les questionner sur la place du livre pour eux et leur proposer d’avoir accès à des livres mais librement, sans forcément passer par des institutions. » Mais pour cela, ils tiennent à ce que le projet soit porté par la population. « Le but, c’est d’accompagner la population. On ne proposera la construction d’une bibliothèque seulement s’il y a questionnement. Le but c’est que ce soit la population qui fasse de ce projet le sien. » Alina et Martin leur fourniront eux les matériaux et les livres, dans la langue du pays ou la bibliothèque est installée.
Un projet qui débutera véritablement en novembre, une fois que Martin et Alina auront fini les derniers travaux d’aménage- ments de la camionnette qui les emmènera de l’Europe de l’Est à l’Asie, parcourant ainsi plus de 5 000 km. Dans leurs préparatifs, les deux aventuriers bénéficient de l’aide des écoliers de Cociulia, ville d’origine d’Alina. Et en ce qui concerne la Normandie natale de Martin, les écoliers aussi profiteront du voyage. « C’est la deuxième face, du projet. À la fin du voyage en septembre 2018, on organisera des événements pour raconter notre voyage. C’est aussi un moyen de faire découvrir cette région qui n’est pas forcément connue en France. On a aussi pris contact avec des écoles d’Ille-et-Vilaine et du Calvados, afin de leur faire partager notre expérience au fur et à mesure. » Un projet est notamment en réflexion avec le centre des jeunes de VillersBocage.
Un soutien moral et financier
Pour les accompagner dans leur quête, le couple recherche une aide de plusieurs types. « Les gens peuvent déjà nous apporter un soutien moral, en nous envoyant des messages et en nous suivant sur le site internet. On peut aussi nous soutenir en partageant les supports de communication présents sur le site, et enfin nous soutenir financièrement grâce à une cagnotte participative. » En effet, le voyage est finance sur 3 axes. Une partie par les économies d’Alina et Martin, une autre par le soutien financier de l’Ille- et-Vilaine, du Calvados et de la Normandie, le projet rentrant dans un dispositif de citoyenneté à l’international, et enfin par une cagnotte de financement participative, permettant d’acheter les matières premières et les livres nécessaires pour construire et alimenter les bibliothèques. Un soutien solidaire pour faire partager la littérature dans le monde entier, difficile de résister.
Retrouvez Alina et Martin sur leur site : https://librovoiajeux.wixsite.com/monsite-1/blog, leur page Facebook : Libro Voiajeux. Vous pouvez les soutenir grâce à une cagnotte Leetchi : www.leetchi.com/c/solidarite-de-alina-et-martin.
Paul Le Meur
Plus de 35 000 km