2020 : année de renaissance du musée de Vire !
C’est au tour du musée de s’offrir un lifting ! Samedi 4 novembre, les portes se sont refermées, dans une ambiance festive, pour d’importants travaux. Rajeuni, le musée rouvrira au printemps 2020, dans une nouvelle configuration et un nouveau parcours.
« Le musée est le dernier outil culturel à ne pas avoir encore profité d’un coup de modernité contrairement au conservatoire, à la médiathèque, au cinéma et au théâtre » , a rappelé le maire, Marc Andreu Sabater.
Situé dans l’hôtel-Dieu, un bâtiment datant du XVIIIe siècle, le musée a été inauguré en 1972 par le ministre des Affaires culturelles, Jacques Duhamel, sous la présidence de Georges Pompidou. « Le musée a parfaitement rempli son rôle durant ces 45 dernières années sous la houlette d’Yvonne Lelégard puis de Marie-Jeanne Villeroy, en accueillant jusqu’à 9 000 visiteurs par an. » La philosophie du projet ? « Une ville qui se respecte est une ville qui sait d’où elle vient et qui ne veut rien oublier de l’action des générations de Virois qui l’ont construite et reconstruite tout au long des dix siècles, voire des 20 derniers siècles puisque les Romains viennent de faire une entrée aussi fracassante qu’inattendue dans notre Histoire ! » , explique-t-il.
Samedi dernier, s’est donc déroulée la « Fête des travaux », articulée autour du projet de rénovation, présenté par la conservatrice, Marie-Jeanne Villeroy, mais aussi de différentes animations.
En partenariat avec la MJC, une quarantaine de personnes ont, notamment, participé à un jeu de piste avec énigmes pour découvrir de grandes figures de l’histoire de la ville. « On ferme au public ce soir et il n’y aura pas d’exposition la saison prochaine. Le musée rouvrira au printemps 2020. Trois mille oeuvres vont être déplacées, pour être soigneusement rangées » , explique-t-elle.
Et quelle est l’urgence ? « Justement, il faut créer de nouvelles réserves pour vider le musée ! » Le projet, dans les grandes lignes, contient un nouveau parcours de visite, une accessibilité aux personnes à mobilité réduite. « Un escalier sera d’ailleurs sacrifié, qui date des années 60. Il est en béton armé plaqué chêne. » Un ascenseur le remplacera donc avantageusement. Le musée offrira enfin un réel confort, avec toilettes, vestiaires et un salon
3 000 oeuvres déplacées
d’accueil. Voilà pour l’aspect technique.
Histoire de la ville depuis ses origines
Mais que découvrira le public, exactement ? « Au rez- dechaussée, le visiteur va suivre un récit sur la ville de Vire des premières traces de peuplement, jusqu’à l’actuel VireNormandie. En passant par le Moyen Âge, les développements et transformations de la cité sous l’Ancien Régime. Mais aussi le XIXe siècle, les bombardements et la Libération. Enfin, la Reconstruction. »
À l’étage, le XIXe siècle sera le fil conducteur. « D’ailleurs à 80 % la collection parle du XIXe siècle. Cela est dû à une série d’acquisitions et de dons. La nature sera mise en valeur. La nature admirée par les peintres. La nature étudiée par les botanistes. La nature exploitée par les industriels » , détaille MarieJeanne Villeroy. On parlera aussi de papeterie, de teinturerie, de draperie jusqu’aux couverts : le travail du métal sera ainsi mis en valeur. Sans oublier une belle collection de coiffes et de costumes. Et le mobilier ne sera pas en reste. « Enfin, 3 petits clins d’oeil à 3 éléments phare de notre territoire : le beurre, la pomme et l’andouille. Réalité économique et identité culturelle obligent ! »
En fin de journée, les élus et un nombreux public ont assisté à la présentation du nouveau logo : un flèche d’argent la pointe en bas, encadrée de 2 tours crénelées. Dans l’attente fiévreuse du dévoilement du nouveau visage du musée…