La Voix - Le Bocage

Hôpital : pourquoi la fusion

Depuis le 1er janvier 2018, le centre hospitalie­r de Bayeux et le centre hospitalie­r d’Aunay-sur-Odon ne font plus qu’un : le Centre Hospitalie­r Aunay-Bayeux. La cérémonie des voeux fut l’occasion d’en expliquer les raisons.

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Aunay-sur- Odon.

C’est en octobre 2017 que la décision fut prise. À l’époque, les élus du Bessin et du PréBocage ont considéré que la pérennité de l’hospitalis­ation de proximité sur le nord-ouest du départemen­t nécessitai­t de fédérer tous les moyens disponible­s. Ils ont proposé à l’ARS ( Agence Régionale de Santé) que la direction commune Aunay-Bayeux, en place depuis 2008, soit transformé­e en fusion pure et simple. Cette demande a été confirmée par les conseils de surveillan­ce des 2 établissem­ents et les conseils municipaux des 2 villes. Ce nouvel établissem­ent se nomme Chab (centre hospitalie­r Aunay-Bayeux), il compte 1 500 agents non-médicaux, une centaine de médecins et un budget sanitaire de 85 millions d’euros. « S’il n’y avait pas eu de fusion avec le centre hospitalie­r de Bayeux, le déficit de l’hôpital d’Aunay aurait coûté 400 000 € de plus. La fusion se fait entre 2 centres hospitalie­rs de taille humaine. L’équipe en place continuera à défendre les services de proximité à Aunay » , a expliqué Olivier Ferrandier, directeur de l’hôpital. En effet, selon lui la situation était critique depuis de nombreuses années : « En 2014, l’hôpital accuse un déficit. En 2015, l’ARS annonce qu’il n’y avait peut-être pas besoin d’un service d’urgences et d’un service de médecine à Aunay. En mars 2016, le service des urgences est reconverti en un centre de premiers soins et en juillet 2016, le service médecine ferme. Il y a 3 ans, le centre hospitalie­r glissait dans un déficit qui aurait entraîné sa mort, et l’incertitud­e au niveau des urgences n’était pas saine. Aujourd’hui, tout le monde pense que la structure de l’hôpital d’Aunay est celle qui devait être : structure moderne et exemplaire en Basse-Normandie. »

Un nouveau départ

Après l’arrivé du Centre de Premier Secours ( C. P. S), l’année 2017 sera aussi l’occasion d’entamer des travaux au sein de l’établissem­ent : « Quand je suis arrivé, cela faisait 10 ans que l’on attendait des travaux. Aujourd’hui la mise en sécurité des bâtiments est faite, la restructur­ation de l’EHPAD démarre. La structure des bâtiments va continuer d’évoluer. » Une restructur­ation qui durera jusqu’en 2020. En 2018 le Chab a de nombreux projets, comme obtenir une certificat­ion en matière de parcours de soins et du patient, déployer des dossiers de soin « patient informatis­é » et enfin une expertise stratégiqu­e qui aura pour tâche de définir les actes stratégiqu­es de l’établissem­ent d’ici l’été.

Des changement­s que ne verra pas Delphine Guillot, directrice adjointe de l’hôpital d’Aunay- sur-Odon pendant 3 ans et demi et qu’elle quitte pour un poste de direction. La cérémonie des voeux fut donc l’occasion pour Olivier Ferrandier de lui rendre hommage « Nous avons fait connaissan­ce au cours d’un repas organisé par M. Quinquis, ancien directeur de l’hôpital d’Aunay. Pendant 3 ans et demi, soit 1 221 jours, nous avons travaillé ensemble pour le bien du site d’Aunay. Rien ne s’est passé comme c’était prévu au départ. Quelques problèmes sont apparus. Je souligne votre capacité d’adaptation et votre compétence profession­nelle. Vous êtes quelqu’un qui cultive la sincérité, et l’esprit d’équipe. Vous avez aimé les gens qui travaillen­t ici. » Céline Rault succédera à Delphine Guillot au poste de directrice adjointe.

Pierre Lefèvre, présent à cette cérémonie, a également félicité Delphine Guillot : « courtoisie, disponibil­ité, humanisme, extrême compétence, sont des qualificat­ifs qui vous conviennen­t à merveille » . Puis, s’adressant à l’assemblée : « Une nouvelle page du livre d’histoire de notre centre hospitalie­r d’Aunaysur-Odon vient de s’écrire et de se tourner. Elle concerne la fusion entre le centre hospitalie­r d’Aunay-sur-Odon et le centre hospitalie­r de Bayeux pour devenir une nouvelle identité : le Centre Hospitalie­r Aunay-Bayeux. Cette fusion ne s’est pas faite d’un coup de baguette magique. En 2008, M. Blais, directeur de l’ARS m’avait convaincu que plutôt que de renommer un directeur sur le centre d’Aunay, il serait plus raisonnabl­e, pour assurer la pérennité du site d’Aunay, d’établir une coopératio­n entre les deux établissem­ents d’Aunay et de Bayeux avec une direction unique. Cela fut acté par un vote des deux conseils d’administra­tion de l’époque. Au fil des années, cette coopératio­n s’est accrue, les deux établissem­ents devenaient de plus en plus interdépen­dants. La nouvelle réorganisa­tion territoria­le de la santé n’a fait qu’accélérer ce rapprochem­ent. La fusion des deux établissem­ents devenait inéluctabl­e. »

À l’issue de cette cérémonie, 6 membres du personnel ont reçu la médaille du travail. Anne Rogue, Béatrice Peuset et Sylvie Legros ont reçu la médaille de vermeil pour 30 ans de carrière. Régine Peullier, Odile Cineux et Claudine Ferrand ont reçu la médaille d’or, récompensa­nt leurs 35 années de service.

Une fusion inéluctabl­e

 ??  ?? Delphine Guillot quitte Aunay pour Cesny-Bois Halbout, en arrière plan sa remplaçant­e Céline Rault. Des membres du personnel ont été récompensé­s pour leurs années de service.
Delphine Guillot quitte Aunay pour Cesny-Bois Halbout, en arrière plan sa remplaçant­e Céline Rault. Des membres du personnel ont été récompensé­s pour leurs années de service.
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