La Voix - Le Bocage

Le paysage commercial change

Le premier conseil communal de l’année s’est déroulé lundi soir à Vire. L’occasion pour le maire de faire un point sur les sujets chauds de la capitale du Bocage après l’interventi­on de Jérémy Folly, conseiller municipal de l’opposition.

- I.I.

Vire. Il n’en fallait pas plus pour faire réagir Marc Andreu Sabater. Cette première réunion du conseil consacrée pour partie au débat d’orientatio­n budgétaire a été ponctuée par l’interventi­on du conseiller de l’opposition, Jérémy Folly. Celui-ci profitait du micro pour remettre en cause le travail de la majorité, tant sur sa politique de développem­ent commercial, que sur sa capacité à faire remonter les chiffres de la démographi­e. Au passage, il parlait de perte de vitesse de Vire, une ville selon lui peu attractive en raison de la mise à mal des services de soins.

Il fut donc assez simple pour le maire, de rappeler pour commencer que les derniers chiffres du recensemen­t étaient ceux de 2015, « nous sommes arrivés aux affaires en mars 2014. Si vous avez des remarques à faire, c’est à l’équipe précédente. Ceci étant dit, pour nous, la démographi­e est un axe majeur, mais il faut nous laisser un peu de temps. Nous n’avons pas de baguette magique. L’habitat est une ques- tion importante sur laquelle nous travaillon­s » . Et de citer, l’appel à projet de la Région remporté par Vire pour soutenir la rénovation du centre-ville.

Plus virulent encore

Quant à la santé, Marc Andreu Sabater, a évoqué le dossier du Pole de santé. « C’est une réponse très claire de la collectivi­té. On ne peut pas dire qu’on ne s’engage pas » . Plus virulent encore, le maire a repris le sujet du transfert des urgences de l’hôpital vers la clinique. « On nous a opposé des arguments à l’époque qui se retournent aujourd’hui. On nous a dit que le départ des urgences allait faire fermer l’unité de surveillan­ce médicale continue (USMC). Le service va fermer alors qu’il y a toujours les urgences sur place. On nous a dit que c’était trop coûteux alors qu’on vient de nous présenter un projet à 1.4 million d’euros avec aucune subvention. Le plan de financemen­t du transfert prévoyait un autofinanc­ement de Vire-Normandie à hauteur de 320 000 €. Les autres res- sources prévues : 880 000 € via l’Etat et 400 000 € de l’Agence régionale de santé. On ne peut pas aujourd’hui, nous reprocher de ne pas nous engager pour la santé. Quelles sont les collectivi­tés locales qui font autant que nous ? » .

La pression est quelque peu retombée quand il a s’agit de défendre le volet économique. « Le commerce souffre comme partout, mais si on se com- pare à d’autres villes de meme taille, nous ne sommes pas moins dynamiques. Le taux de chômage de Vire est le plus bas de toute la Normandie. Globalemen­t par rapport à tout ce que j’entends, on a une collectivi­té qui vit bien. Nous n’avons pas à rougir » .

« On ne doit pas entendre les mêmes Virois ! », a déclaré Jérémy Folly pour fermer le ban.

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