Les élus disent oui à la semaine de 4 jours et demi
Vassy. « Je suis content et fier de votre approche sur les rythmes scolaires pour les enfants » , s’est réjoui Michel Roca qui avait indiqué au début du débat : « Une seule idée doit nous animer, c’est l’intérêt des enfants » .
À 96 %
Lundi 15 janvier, les élus de Valdallière étaient réunis à la salle Pierre- Geoffroy pour le premier conseil municipal de l’année. Le conseil était appelé à se prononcer sur l’organisation des rythmes scolaires pour la rentrée 2018-2019. Les élus ont voté à plus de 96 % pour le maintien de la semaine de quatre jours et demi à la rentrée. Sur 87 votants, il y a eu 84 voix pour, deux contre et une abstention.
Avant ce vote, Benoît Grandin, responsable des affaires scolaires, avait présenté le résultat du diagnostic réalisé sur les aspects organisationnels, pédagogiques et éducatifs, financiers et économiques de la semaine à quatre jours et de celle à quatre jours et demi. 432 questionnaires ont été complétés et retournés au service scolaire (taux de retour de 2/3) par les parents. 19 enseignants ont également répondu au questionnaire.
« Une fatigue importante »
Pour la rentrée scolaire 2018- 2019, 43,8 % des parents se sont prononcés pour la semaine à quatre jours et demi et 54,2 % pour une semaine à quatre jours. Côté enseignants, 84,2 % sont favorables à la semaine à quatre jours et demi, 10,5 % aux deux organisations et 5,3 % à la semaine de 4 jours. Les parents en faveur de la semaine à quatre jours ont invoqué « une fatigue importante sur la semaine à quatre jours et demi, un besoin de coupure dans la semaine, une facilité d’organisation personnelle des familles, la possibilité d’économiser sur le transport et les activités périscolaires, la possibilité de profiter des enfants les mercredis ».
Les parents favorables à la semaine de quatre jours et demi ont mis en avant « le rythme régulier qui permet un meilleur rythme d’apprentissage, des journées scolaires allégées, les enfants plus réceptifs le matin, les problèmes de garde le mercredi ».
Dominique Hurault, directeur de l’école élémentaire de Viessoix a expliqué aux élus les avantages de la semaine à quatre jours et demi : elle est favorable aux apprentissages, respectueuse du rythme chronobiologique de l’enfant, permet une meilleure organisation scolaire. « Il serait aberrant de se priver d’une matinée d’école. Le travail du matin a une valeur inestimable. La semaine de quatre jours et demi n’est pas plus fatigante, c’est l’inverse. La coupure du mercredi génère de la fatigue et non de la récupération. Elle casse un rythme. Il ne semble pas souhaitable de proposer une semaine articulée autour de deux coupures. La semaine de quatre jours présente des aspects négatifs démultipliés pour les enfants fragiles. C’est totalement aberrant de proposer aux enfants une semaine de quatre jours. »
Sandrine Guérin, enseignante à Vassy, a conforté les arguments de son collègue. « L’apprentissage est plus lourd à gérer dans une semaine de quatre jours. »
La question financière
La masse salariale à quatre jours et demi est de 957 933 € et 916 373 € pour la semaine à quatre jours, soit une différence annuelle de 41 560 €. Le fonds de soutien de l’État aux temps périscolaires est estimé à 39 750 € pour l’année scolaire. Les coûts de transports pour la semaine de quatre jours et demi est estimé 586 94,02 € ; moins 570 772,96 € de subventions soit un reste à charge de 16 151,06 €. Sur quatre jours, le reste à charge peut être évalué à 13 000 €.