Fiché pour viol, il « oublie » de justifier de son adresse
Un Virois de 52 ans a été condamné jeudi 18 janvier, à deux mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Caen (Calvados). Fiché pour avoir violé une mineure, il avait oublié de justifier de son adresse seulement quinze jours après sa sortie de détention, dans le cadre d’une autre affaire.
Vire. Condamné à 14 ans de prison en 1998 pour le viol d’une adolescente de 11 ans, Martial Lecomte était depuis cette date inscrit dans le fichier des délinquants sexuels. Le FIJAIS impose aux personnes qui y sont inscrites de signaler régulièrement leur adresse ou tout déménagement. En cas de non-respect de ces règles, la gendarmerie reçoit automatiquement une alerte.
« La procédure m’avait mal été expliquée » , s’est défendu le prévenu. A la barre, le quinquagénaire assure alors avoir tourné la page sur son passé de délinquant sexuel. « Je suis actuellement une formation, je cherche un appartement. Si je retourne en prison, je perds tout ce que j’ai entrepris » , s’inquiète-t-il.
La une des médias
Pour le procureur de la république, difficile de croire à un simple « oubli » . Condamné à deux reprises pour viol et agression sexuelle sur des mineurs, le Virois connaissait bien la procédure. « Elle lui a été rappelée à plusieurs reprises » , tranche Gauthier Poupeau, pour le parquet. Le président du tribunal enfonce le clou. « On ne peut pas se permettre de perdre votre trace. On vous suit de près » , observe Christophe Subts.
Il y a dix ans, le pédophile avait fait la une des médias. Condamné à 14 ans de prison à Bordeaux (Gironde) pour le viol d’une collégienne, le quinquagénaire avait été le premier exdétenu à être placé sous bracelet électronique après avoir purgé sa peine à la maison d’arrêt de Caen (Calvados).
Seulement, l’expérience n’avait duré que dix-sept jours avant qu’il enfreigne les obligations de sa liberté conditionnelle. Martial Leconte avait été retrouvé, ivre, dans les rues de Lisieux (Calvados) avec, dans ses poches, des photos de fillettes découpées dans des catalogues de vente par correspondance.