Quel avenir pour les locaux vides ?
Alors que certains locaux vieillissants appartenant à la commune vont connaître une nouvelle vie, d’autres pourraient disparaître.
Tinchebray. Fin décembre, une petite affichette informait du transfert du point info Tourisme de la Maison de Pays à la Médi@tech. En janvier, le site de Tinchebray Bocage signalait la Maison de Pays comme définitivement fermée.
C’est finalement la nouvelle médiathèque qui lui a volé la vedette. « On s’est rendu compte qu’il y avait double emploi avec la médiathèque, nous avons préféré regrouper les animations culturelles dans un seul lieu », explique Jérôme Nury, député de l’Orne, conseiller départemental et ancien maire de Tinchebray.
Pour des raisons pratiques, la Maison de Pays n’était plus d’un très jeune âge à côté de la médiathèque, conçue pour accueillir différents types de supports numériques. « La médiathèque est ouverte 6 jours sur 7, la Maison de Pays ne l’était que quelques heures par semaine » , ajoute Josette Porquet, maire de Tinchebray Bocage. Côté places de parking aussi, la médiathèque est plus accessible. Et surtout, selon les élus, dans l’esprit des habitants, la Médi@tech est le lieu culturel à Tinchebray, évitant de ce fait de scinder des expositions à des endroits différents.
Néanmoins, la Maison de Pays garde certaines de ses fonctions. « Elle reste le siège de la communauté de communes et est toujours là si besoin, elle accueillera toujours les permanences du podologue, de la PMI, de la médecine du travail » , rassure Jérôme Nury. L’employée de la Maison de Pays reste à temps partiel pour la commune.
L’ancienne gare. Depuis huit ans, la commune est propriétaire des bâtiments de l’ancienne gare de Tinchebray. Le plan local d’urbanisme la classe en zone UZ. « Nous allons engager un projet de zone d’activité sur une seule et même entité pour accueillir des entreprises tertiaires » , explique Jérôme Nury, annonçant dans le même temps que les travaux commenceront au printemps.
Le bâtiment en question représente une surface de 100 m2, de bureau et de stockage. Quant à la maisonnette du terrain, elle sera sûrement détruite. Pour les élus, l’emplacement de l’ancienne gare est un atout stratégique pour les entreprises : « Elle est située sur la route de Vire, où passent 4 000 à 5 000 véhicules par jour. » Carrefour du Lion d’Or. Il y a plusieurs années, la commune de Tinchebray Bocage est devenue propriétaire d’un certain nombre de bâtisses, « pour se donner des possibilités » . « À partir de bâtiments, on arrive à reconfigurer le centre pour le désengorger. Tinchebray est une ville ancienne et peu ouverte, cela permettra de l’ouvrir et de la désengorger » , explique Jérôme Nury. Un système déjà réalisé auparavant par exemple avec le parking à côté de la Poste, comme le rappelle Josette Porquet.
La commune s’interroge plus particulièrement sur deux bâtiments situés dans le centre ville dont elle est propriétaire. « Nous avons le projet de réhabiliter un local au rez-de-chaussée de 60 m2, pour ouvrir un commerce à blanc. Il est très bien situé, à la croisée des deux chemins (la rue de l’Industrie et de la Grande Rue). » Leur autre interrogation concerne un immeuble de la Grande Rue, l’ancien hôtel du Lion d’Or : « l’abattre pour désengorger ou refaire l’agencement » . L’ancien presbytère. L’ancien presbytère accueillait toujours la paroisse il y a quatre ans, jusqu’à ce que la mérule ne s’attaque à la bâtisse, alors devenue une verrue pour la ville. « Deux semaines après le déménagement, le plancher s’effondrait » , se souvient Jérôme Nury. Reste à voir « comment traiter tout cela » , « si on engage sa démolition ou pas » .