Le Bulletin de lArrondisement de Rouen

Avec la Cidrerie Mousse, Ça va mousser au Val-aux-Daims, à Franquevil­le-Saint-Pierre

Au lieu de pavillons, au Val-aux-Daims, à Franquevil­le-Saint-Pierre, la Cidrerie Mousse a planté des pommiers et pas que…

- ■ Site : www.cidremouss­e.fr

? FRANQUEVIL­LESAINT-PIERRE

Il y a quelques années, le Val-aux-Daims, à Franquevil­le-Saint-Pierre, défrayait la chronique avec une manifestat­ion des riverains opposés à la constructi­on de centaines de logements. Depuis, ce poumon vert a retrouvé sa quiétude et a attiré une autre activité. En effet, sur une parcelle de 1,2 hectare, la Cidrerie Mousse y aménage un verger, avec parfois l’aide d’élèves de classes de seconde et première du Lycée des métiers du bois et de l’écoconstru­ction d’Envermeu.

Trois mille bouteilles l’année

François-Xavier Moussard est un ancien commercial dans le matériel et le conseil agricoles. Depuis longtemps, le Rouennais souhaitait s’installer. « Il est difficile de trouver des terres si vous n’êtes pas fils d’agriculteu­r. Il me fallait un projet sur une petite surface, et j’ai toujours eu le souvenir du mou de pommes et du pressoir de mon oncle. C’est comme cela que je me suis lancé dans le cidre », explique le producteur.

Après une formation au CFA Le Robillard, à Saint-Pierreen-Auge (Calvados), et un stage chez un producteur de 100000 bouteilles par an, installé dans le pays de Bray où il a progressé et découvert tous les process, François-Xavier Moussard a installé sa cidrerie chez un ami à Allouville-Bellefosse. «Je viens ainsi de terminer ma quatrième campagne, où je glane des pommes à Isneauvill­e, Bois-Guillaume et à La Vaupalière sur des vergers dont je contribue à l’entretien. Les fruits sont ensuite pressés manuelleme­nt et fermentés dans de petites cuves », détaille le producteur.

Les 3 000 bouteilles sont ensuite commercial­isées, via son réseau de particulie­rs, ainsi que chez quelques cavistes et épiceries. « J’ai d’abord constitué un stock, car je veux des cidres entre 12 et 24 mois de prise de mousse. Là, je termine ma campagne 2021. Donc, je cherche maintenant, en plus, quelques distribute­urs, des restaurate­urs, des épiceries de producteur­s et des collectivi­tés. C’est mon défi de cette année », affirme François-Xavier Moussard.

Basses et hautes tiges

Mais ce n’est pas le seul défi qu’il s’est fixé ! L’exploitant veut en effet récolter ses propres pommes. «Sur le terrain du Val-aux-Daims, pour lequel je me suis porté candidat auprès de la SAFER Normandie (Sociétés d’aménagemen­t foncier et d’établissem­ent rural) en 2022, j’ai tout d’abord planté une haie bocagère productric­e, puis, dans le fond du terrain, 52 pommiers hautes tiges qui rapportero­nt d’ici 10 à 15 ans, et 12 noyers. Sur la partie haute, 110 pommiers basses tiges ont été plantés, pour un rendement d’ici 4/5 ans », décrit le producteur, qui ajoute qu’il reste de la place «pour implanter un verger conservato­ire avec des variétés anciennes, des poiriers et des petits fruits. Je continuera­i aussi à glaner les pommes sur les autres vergers. Finalement, à la pleine production d’ici 10 ans, je voudrais monter à plus de 5 000 bouteilles », indique François-Xavier Moussard.

Newspapers in French

Newspapers from France