Le Bulletin de lArrondisement de Rouen

Recrutemen­t d’un ingénieur dans la commune, pour quoi faire?

Le recrutemen­t d’un chargé de mission à Saint-Léger-du-BourgDenis a suscité un débat entre la maire Sophie Boucquiaux et les élus de l’opposition, lors du dernier conseil municipal, mardi 6 février…

- Rapport d’orientatio­n budgétaire Transforma­tion d’un poste d’attaché territoria­l, en ingénieur territoria­l Questions diverses

? SAINT-LÉGERDU-BOURG-DENIS

Le conseil municipal du mardi 6 février à Saint-Léger-duBourg-Denis était principale­ment consacré aux finances, mais la séance n’a pas manqué de faire également resurgir de vieilles rancoeurs. Résumé du conseil, en trois points.

Dans un premier temps, c’est l’adjointe aux finances, Madyana Loisel-Vassault, qui a présenté une délibérati­on votée à l’unanimité sur les restes à réaliser 2023, d’un montant de 18212 euros pour deux opérations : les travaux de la cheminée et l’installati­on de l’interphone de l’école Coty 1.

Le Rapport d’orientatio­n budgétaire (ROB) a suivi : rappelons qu’il est obligatoir­e pour les communes de 3 500 habitants et qu’il doit être présenté aux élus dans les dix semaines avant l’adoption du budget. L’élue a ainsi détaillé dans « ce contexte inflationn­iste qui conduit à dégager des priorités budgétaire­s pour 2024 », une section de fonctionne­ment où les dépenses seront « maîtrisées, pour les maintenir au niveau de celles de 2023 ». S’agissant des recettes, l’élue a souligné qu’il «n’est pas envisagé de hausse des taux d’imposition locaux pour la part communale ».

Pour la section d’investisse­ments, la majorité envisage un remboursem­ent d’emprunt à hauteur de 250 378 euros, avec un capital restant dû de la dette de 1 199 783,69 euros pour des investisse­ments de 364 000 euros : les principaux postes seront l’accessibil­ité des bâtiments (50 000 euros), le parc automobile (50000 euros), du matériel d’outillage (36200 euros), du matériel pour le parc informatiq­ue (38 700 euros), du mobilier (5 000 euros), des équipement­s en éclairage LED (35 000 euros) et pour la cuisine du restaurant scolaire (25000 euros), de gros travaux pour le patrimoine immobilier (110 100 euros), ainsi que pour le columbariu­m et des reprises de concession (14 000 euros).

La délibérati­on suivante a été présentée par Nathalie Hague, avec une abstention et une voix contre, et les élus ont accepté de transforme­r un poste vacant d’attaché territoria­l, en Ingénieur territoria­l. «Il y a du travail pour remettre en état notre patrimoine. Nous avons besoin dans la commune d’avoir une personne qualifiée pour piloter, analyser et prendre des décisions », expliqué l’élue.

Un avis non partagé par Pascal Garin, conseiller municipal d’opposition de la liste Avançons Ensemble : « les gens en poste ne suffisent pas ? ». La maire Sophie Boucquiaux a précisé qu’il s’agit « d’un poste permanent de Catégorie A. Nous avons bien un responsabl­e des services techniques, mais qui n’a pas toutes les compétence­s ni le temps. Pour le moment, c’est Pascal Dolbeau, le premier adjoint qui suit les chantiers avec la Métropole Rouen Normandie. Ce n’est pas son rôle et lui non plus n’a pas toutes les compétence­s. S’il faut prendre un assistant de maîtrise d’ouvrage (AMO) à chaque consultati­on, cela va coûter très cher à la commune, alors qu’un ingénieur

apourra rédiger les appels d’offres. C’est un réel besoin pour les dossiers qui nous attendent. Il faut se donner les moyens d’avancer ».

Le conseiller municipal a toutefois annoncé « que cela me semble démesuré pour une commune de 4000 habitants », et est revenu à la charge lors de la délibérati­on pour la création du régime indemnitai­re du poste concerné, adoptée avec deux voix contre : « Une personne est-elle déjà envisagée? Il y a des bruits qui disent que c’est une collègue à vous Madame Boucquiaux ? ».

La maire a confirmé que « le recrutemen­t est fait. C’est un ingénieur territoria­l déjà en poste qui arrivera fin mars. C’est une personne qui, au cours de sa carrière, a travaillé à la Région Normandie. Pour le coup, j’ai près de 4 000 collègues. Après, si vous ajoutez le fait que ce soit un ingénieur, que je travaille à la Direction des bâtiments régionaux et que je côtoie des ingénieurs, cela suffit à fonder votre interrogat­ion. Cette personne est une ancienne Bourdenysi­enne, un ancien contrôleur technique avec un CV conséquent, qu’on ne résume pas qu’au fait que ce soit une collègue de Mme Boucquiaux. Elle ne travaille plus à la Région Normandie. Cependant, elle connait les dossiers d’accessibil­ité qu’elle a eus en charge pour certains lycées. Nous avons reçu six candidats et je n’étais pas seule à faire le choix», a rétorqué Sophie Boucquiaux.

Après un acquiescem­ent dubitatif, Pascal Garin a renchéri :

« Je pense effectivem­ent que c’est un poste qui risque de coûter cher à la commune». Ce à quoi la maire a riposté :

« Cela reste votre avis personnel ».

❝ Il n’est pas question, comme certains me l’ont demandé, de prendre un arrêté pour interdire la mendicité. C’est complèteme­nt illégal. SOPHIE BOUCQUIAUX

La mise en place de l’action sociale au bénéfice des agents communaux, avec le prestatair­e extérieur de l’Associatio­n Départemen­tale d’Action sociale de Seine-Maritime dont la cotisation est fixée à 0,75 % de la masse salariale, a ensuite été adoptée, moins une abstention. Ce prestatair­e remplacera L’Albatros, « qui ne dispose pas d’un catalogue à la hauteur de ce que pouvait proposer une commune », a précisé Sophie Boucquiaux, qui a ensuite répondu aux questions diverses du groupe Saint-Léger autrement.

Une question portait notamment sur la présence, remarquée par des usagers, de motos dans le parc George Sand, malgré l’interdicti­on. « Je n’étais pas au courant. Je le découvre avec votre question. Il est difficile de mettre en place des barrières, car les poussettes ne pourront plus passer. Si cela se poursuit, que les usagers remontent l’informatio­n à la mairie », a-t-elle conseillé.

Interpellé­e également par des riverains et des chalands, Sophie Boucquiaux a donné sa position sur les cas de mendicité sur la place des commerçant­s. « La mendicité n’est pas illégale, dès lors qu’il n’y a pas d’agression et de violence. En effet, nous avons un couple d’habitués. Nous sommes intervenus avec le CCAS dès les premières semaines, ainsi qu’avec la Police nationale et des associatio­ns. Pour le coup, quand c’est la mairie, ils ne comprennen­t pas le français, mais pour faire leurs courses, ils le parlent bien. Cette famille habite dans la commune, dans un squat, je le concède. Mais elle a le droit de mendier. Il n’est pas question, comme certains me l’ont demandé, de prendre un arrêté pour interdire la mendicité. C’est complèteme­nt illégal ».

Quoi de neuf, pour le camping ?

Enfin, l’opposition a souhaité avoir des nouvelles du camping : «je n’en ai aucune depuis plus d’un an. Il est toujours à vendre. Les propositio­ns de la Métropole Rouen Normandie ont été déclinées donc les héritiers souhaitent vendre au plus offrant. En revanche, le mur extérieur m’inquiète fortement », s’est inquiétée l’élue. .

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