Le Bulletin de lArrondisement de Rouen
Daaaaaali !
Infatigable Quentin Dupieux !
Depuis Au Poste ! en 2018, il nous offre aujourd’hui son septième film en un peu moins de six ans.
Sans donner l’impression de se répéter, même si l’absurde irrigue son cinéma depuis son premier passage derrière une caméra. Il y a quelques mois, Yannick nous emmenait dans une salle de théâtre, où une mauvaise pièce de boulevard était interrompue par un spectateur mécontent du spectacle.
Donner vie aux idées les plus absurdes
S’il est encore question d’art dans Daaaaaali !, c’est de peinture puisque son long-métrage raconte les rencontres entre une journaliste (Anaïs Demoustier) et Salvador Dali. Joué par six acteurs différents, dont Edouard Baer, Jonathan Cohen, Pio Marmaï ou Gilles Lellouche, avec leur meilleur accent espagnol. On pense très vite à I’m Not There, qui faisait de même avec Bob Dylan, à ceci près que chaque interprète jouait une époque différente du chanteur.
Au même titre que le peintre qu’il représente, Quentin Dupieux s’amuse des conventions et crée ses propres règles, dans un récit en forme de poupées russes, où s’immisce parfois un rêve dans un rêve dans un rêve… Cela demande évidemment un lâcher-prise et nul doute que ce nouvel opus pourra rebuter celles et ceux qui préfèrent la part plus terre-à-terre du réalisateur-scénariste-chef opérateur-compositeur, à l’oeuvre dans Yannick ou Le Daim.
Jamais dans la révérence visà-vis de Dali, mais plus optimiste que dans ses films précédents, il nous sert un gag absolument génial et s’amuse à nous surprendre constamment en