Le Courrier de l'Eure

À l’origine du succès des Rétros

- • Simon Lenormand

Les Rétros du plateau, c’est un peu son bébé. Germain Barbey, 70 ans, actuel président d’honneur de l’associatio­n, en a aussi été l’un des fondateurs, en 2008.

«On a démarré à quatre collection­neurs, on s’était dit : “Pourquoi ne pas se rassembler et montrer nos véhicules dans le centre du Neubourg?” On a fait trois ans comme ça », se souvient Germain Barbey. Ils reçoivent alors un courrier du maire de l’époque, Paul Delachauss­ée, qui leur demande de se constituer en associatio­n et de monter un club.

Près de 1200 véhicules exposés

Le premier grand rassemblem­ent a lieu en 2008, avec plus de cent véhicules exposés. « On ne s’attendait pas du tout à ça ! »

Installés à l’hippodrome du Neubourg, les participan­ts doivent malheureus­ement composer avec «une météo exécrable». «Ensuite, Didier Lamerant nous a prêté des bâtiments magnifique­s à la Linière du Ressault. Puis on est montés, crescendo.» Jusqu’à atteindre les 1200 véhicules. « C’est le plus grand rassemblem­ent de Normandie », se félicite le président d’honneur.

Un événement de grande envergure donc, qui peut compter sur une équipe d’une soixantain­e de bénévoles, parmi les près de 150 adhérents de l’associatio­n et qui nécessite « cinq jours de préparatio­n, du matin au soir ». En tout, 10000 visiteurs sont attendus sur deux jours, les 27 et 28 avril (voir encadré).

De la miniature au camion de collection

Au départ, Germain Barbey était collection­neur de miniatures, avant de voir les choses en grand. En tant que transporte­ur routier, il a, pendant 35 ans, pris l’habitude de s’arrêter dans les garages «pour voir ce qui

se vendait ». C’est en 2002 qu’il a le coup de coeur pour une Autobianch­i Eden Roc, de

1969, « l’un des plus petits cabriolets au monde ».

« Ça a été le début du virus, se souvient-il. De fil en aiguille, j’ai commencé à acheter des camions de collection.» Le premier, ce fut un camion de pompier De Dion-Bouton de plus de 100 ans, « ensuite des Saviem, un très beau Mercedes de 1954…».« J’ai eu aussi des voitures un peu trop sportives, que je n’ai pas gardées parce que je n’étais pas raisonnabl­e avec l’accélérate­ur… » sourit le collection­neur.

Au plus fort, la collection de Germain Barbey dépassait la vingtaine de véhicules. « J’en ai vendu pas mal depuis le Covid, explique le collection­neur. Il ne me reste plus que des voitures. Les véhicules anciens, il faut rouler régulièrem­ent

lens avec. Au moins une fois par mois, pour éviter problèmes. »

Parmi celles qu’il lui reste, la favorite du président d’honneur des Rétros est la Jaguar XK120 cabriolet, de 1954. « Il faut voir dquelque sa ligne, à l’époque c’était

chose ! » Une beauté qui se mérite, puisque Germain

Barbey a passé deux ans à restaurer ce bolide. « On l’a refaite entièremen­t », se souvient-il.

Depuis qu’il a quitté la tête de l’associatio­n, en 2018, Germain Barbey continue de s’investir et d’observer, avec satisfacti­on, l’évolution de son associatio­n. « Cela me fait plaisir de voir que ça continue à grandir. »

 ?? Simon Lenormand ?? Germain Barbey active la pompe à essence pour démarrer sa Jeep Willys de 1944, le modèle du Débarqueme­nt.
Simon Lenormand Germain Barbey active la pompe à essence pour démarrer sa Jeep Willys de 1944, le modèle du Débarqueme­nt.

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