Les Yvelines se retirent d’Airparif
Le département des Yvelines ne financera plus Airparif. Plus exactement, l’association agrée de surveillance de la qualité de l’air. L’annonce en a été faite lors de l’assemblée générale, le 20 novembre dernier.
A la veille de la COP 21, ça fait un peu désordre. ?Joséphine Kollmansberger, vice-présidente du conseil départemental, déléguée à l’environnement, explique ce retrait par des raisons budgétaires, (car le département prépare aussi son budget 2016) et regrette, à mots couverts, ce télescopage dans les calendriers.
« Nous ne sommes pas étrangers à ce qui se jouera lors de la COP 21 et cela ne remet pas en cause l’attention que nous portons à la protection de l’environnement, expliquet-elle. Mais nous ne pouvons pas nous permettre de prendre des engagements financiers qui nous engagent sur l’année, alors que nous n’en avons pas besoin tous les jours ». En clair, financer une agence à hauteur de 45 000 euros chaque année, alors que les Yvelines font rarement appel à Airparif.
La conseillère départementale ne remet d’ailleurs pas en cause les compétences de l’agence « qui apporte des informations importantes sur la qualité de l’air, notamment à Paris ». Cela n’exclut pas, ajoutet-elle, que nous demandions un accompagnement ponctuel, tout comme il nous arrive de faire appel à d’autres organismes sur des dossiers particuliers ».
Les Yvelines, tout comme la Seine-et-Marne et les Hautsde-Seine qui ont lancé le mouvement, ont-elles le droit de se retirer d’Airparif ? Légalement oui. En effet, si la loi sur l’air prévoit que : « l’Etat assure, avec le concours des collectivités territoriales dans le respect de leur libre administration et des principes de la décentralisation, la surveillance de la qualité de l’air et de ses effets sur la santé et sur l’environnement » rien ne les oblige à financer un quelconque organisme pour ce faire.
Reste qu’il sera difficile à ces départements, dirigés par une majorité de droite, d’expliquer qu’ils se retirent d’Airparif, alors que Valérie Pécresse (LR) a fait de la lutte contre la pollution de l’air, l’un de ses thèmes de campagne aux régionales et annonce soutiendra la création « d’instruments de mesure à l’exposition individuelle à la pollution ». Mesurer la pollution, c’est exactement ce que fait Airparif.