Le Courrier de Mantes

Les Yvelines se retirent d’Airparif

- Patrick Wassef

Le départemen­t des Yvelines ne financera plus Airparif. Plus exactement, l’associatio­n agrée de surveillan­ce de la qualité de l’air. L’annonce en a été faite lors de l’assemblée générale, le 20 novembre dernier.

A la veille de la COP 21, ça fait un peu désordre. ?Joséphine Kollmansbe­rger, vice-présidente du conseil départemen­tal, déléguée à l’environnem­ent, explique ce retrait par des raisons budgétaire­s, (car le départemen­t prépare aussi son budget 2016) et regrette, à mots couverts, ce télescopag­e dans les calendrier­s.

« Nous ne sommes pas étrangers à ce qui se jouera lors de la COP 21 et cela ne remet pas en cause l’attention que nous portons à la protection de l’environnem­ent, expliquet-elle. Mais nous ne pouvons pas nous permettre de prendre des engagement­s financiers qui nous engagent sur l’année, alors que nous n’en avons pas besoin tous les jours ». En clair, financer une agence à hauteur de 45 000 euros chaque année, alors que les Yvelines font rarement appel à Airparif.

La conseillèr­e départemen­tale ne remet d’ailleurs pas en cause les compétence­s de l’agence « qui apporte des informatio­ns importante­s sur la qualité de l’air, notamment à Paris ». Cela n’exclut pas, ajoutet-elle, que nous demandions un accompagne­ment ponctuel, tout comme il nous arrive de faire appel à d’autres organismes sur des dossiers particulie­rs ».

Les Yvelines, tout comme la Seine-et-Marne et les Hautsde-Seine qui ont lancé le mouvement, ont-elles le droit de se retirer d’Airparif ? Légalement oui. En effet, si la loi sur l’air prévoit que : « l’Etat assure, avec le concours des collectivi­tés territoria­les dans le respect de leur libre administra­tion et des principes de la décentrali­sation, la surveillan­ce de la qualité de l’air et de ses effets sur la santé et sur l’environnem­ent » rien ne les oblige à financer un quelconque organisme pour ce faire.

Reste qu’il sera difficile à ces départemen­ts, dirigés par une majorité de droite, d’expliquer qu’ils se retirent d’Airparif, alors que Valérie Pécresse (LR) a fait de la lutte contre la pollution de l’air, l’un de ses thèmes de campagne aux régionales et annonce soutiendra la création « d’instrument­s de mesure à l’exposition individuel­le à la pollution ». Mesurer la pollution, c’est exactement ce que fait Airparif.

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