Violence faite aux femmes : sensibiliser pour mieux accueillir
Les professionnels du département ont assisté à un colloque autour du thème des violences faites aux femmes.
Mercredi dernier les professionnels de l’action sociale du Mantois étaient rassemblés à l’Agora pour assister à un colloque organisé conjointement par le conseil départemental et la ville de Mantes-la-Jolie. Le thème : la violence faite aux femmes. Travailleurs sociaux du conseil départemental et de la ville, personnels du centre hospitalier François-Quesnay et de l’éducation nationale, clubs de prévention spécialisés mais aussi médecins ou psychologues étaient rassemblés avec pour objectif celui de mieux comprendre les problématiques pour mieux prendre en charge ces femmes.
La matinée a été consacrée – après l’introduction faite par les élus et par Marielle Savina chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité entre les hommes et les femmes – au phénomène de l’emprise puis à la présentation de cas cliniques.
Dans l’après-midi le chef du groupe “atteinte aux personnes” au commissariat de police a évoqué le travail des policiers depuis le dépôt de plainte jusqu’au moment où le conjoint est déféré devant le parquet. « 180 faits de violences conjugales ont été recensés en 2014. Un tiers d’entre elles ont lieu à Mantes-la-Jolie. En 2015, les chiffres sont sensiblement les mêmes », a-t-il précisé.
Colette Lefèvre, travailleur social au sein du commissariat de Mantes a parlé de son action auprès des femmes. « Après le dépôt de plainte, il faut très vite prendre en charge la victime. Cela s’avère particulièrement difficile, surtout lorsque le conjoint n’a pas été placé en garde à vue. Elle doit être mise en sécurité et nous devons trouver rapidement des solutions pour la mettre à l’abri. »
La nouvelle affiche incitant les femmes victimes de violence à composer le 3919 a également été dévoilée (notre photo). Au bout du fil, une équipe de professionnels assure une écoute bienveillante. L’objectif de cette écoute est de permettre à la personne d’agir, grâce à une information appropriée sur les démarches à suivre et sur le rôle des intervenants sociaux. Si la personne le désire, elle peut être orientée vers une association spécialisée qui pourra l’accompagner dans ses démarches.