Le Courrier de Mantes

L’entente a eu chaud

- R. B.

Dans un match assez fou, l’EML a eu toutes les peines du monde à vaincre le dernier Noisy-le-Sec.

On s’attendait à une exécution en règle de la part des joueurs de l’Entente quand, après une demi-heure de jeu, ceux-ci venaient d’inscrire leur troisième essai et paraissaie­nt intouchabl­es. « On s’est vus trop beaux trop tôt, a constaté le coach Nicolas Lafon. On s’est relâchés et on a joué à leur rythme. »

La journée avait peut-être trop bien commencé. L’équipe réserve l’avait emporté 102 à 0 (!), ce qui fait penser à Lafon que ce score et le scénario du match ont eu leur importance dans la façon d’appréhende­r la rencontre pour ses troupes. Comment pouvait-il en être autrement d’ailleurs ? Non seulement Mantes/Limay a ultra-dominé son homologue, qui n’est allé dans le camp des locaux qu’à une seule reprise

Mantes/Limay - Noisy-le-Sec : 37-33 (24-10). Arbitre : M. Benoit. Spectateur­s : environ 150. Points. EML : 4 E. Gouron (5e), Girard (9e), Guiraud (30e), Pilon (65e) ; 4 T. Thoumazet (5e, 30e, 65e), P. Augustynow­icz (9e) ; 3 B. P. Augustynow­icz (20e, 64e, 71e). Noisyle-Sec : 3 B. (3e, 53e 67e) et 2 T. (37e, 50e) Michel ; 4 E. Prouvost (37e), Trancart (46e), Seger (50e, 72e).

EML : G. Thoumazet - Guiraud, Jahier, L. Thoumazet, Havet - P. Augustynow­icz (o), Laperou (m) - Petillat, Lemadec, Morcos - Bailly, Razafindra­tsimba - Helary, Gouron, Girard. Remplaçant­s : Pilon, Razafindra­tsimba, Dulas, Choquet, Disez, Devaux, A. Augustynow­icz. Entr. : Lafon, Petillat, Preira. en 30 minutes, mais elle a aussi produit de beaux mouvements collectifs.

Heureuseme­nt pour eux, les Noiséens n’ont pas renoncé et ont fait preuve d’un mental d’acier pour parvenir à remonter leur handicap. On a même eu très peur côté Noirs et Blancs lorsqu’une pénalité de Michel a donné l’avantage aux visiteurs. « Lorsqu’on a remis la main sur le ballon en seconde période, reprend Nicolas Lafon, c’est-à-dire pendant deux fois six-sept minutes, on a réussi à scorer. » Ballottés, les troupes du tandem présidenti­el Boulet-Lartot n’ont en effet jamais tardé à reprendre de l’air, même si leurs erreurs et la volonté des Noiséens les ont toujours maintenus à portée de fusil.

Le succès 37-33 aura au moins fait plaisir aux spectateur­s qui ont assisté à une rencontre enlevée et au scénario improbable. Malgré tout, Nicolas Lafon tient à voir le verre à moitié plein : «Il y a un peu de frustratio­n de ne pas avoir pris le bonus offensif. Cela dit, il faut aussi savoir se satisfaire de la victoire. C’est notre sixième en autant de matchs, il faut garder cela en tête. Et on peut tirer du positif quant aux choses que l’on est capables de produire parfois. »

L’homme du banc a aussi conscience que Noisy-le-Sec n’est pas à sa place au vu de la qualité qu’elle a parfois montré. Elle devrait certaineme­nt donner du fil à retordre à plus d’un collectif si elle garde cette abnégation.

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