APR2 : et les vieux plastiques reprennent vie
Environnement Magazine, la bible pour les professionnels de ce secteur a classé la société APR2 parmi les 100 entreprises françaises qui comptent pour la COP 21. Excusez du peu ! Installée à Bonnières sur l’ancien site Singer depuis 2002, APR2 ne cesse de se développer dans un domaine bien particulier celui du recyclage et de la valorisation des déchets. Mais pas n’importe lesquels. Historiquement, elle a débuté en désossant de vieux ordinateurs et du matériel électrique. Puis, elle s’est intéressée à la valorisation de tous les plastiques, qui constituent un énorme gisement.
Les ingénieurs maison ont travaillé d’arrache-pied avec des chercheurs du CNRS pour mettre au point un procédé unique au monde. Un séparateur de polymères capables de trier tous les composants des différents plastiques et d’obtenir un taux de pureté de 99 %. Les plastiques sont transformés en matériaux composites selon différentes formules et différents dosages en fonction des besoins industriels. Ils retrouvent une seconde vie sous forme de mobilier urbain, de revêtement de sols, de protection de façades, etc.
L’effort réalisé dans la recherche et le développement a été payant. Signe de la confiance des investisseurs, APR2 a bénéficié de deux levées de fonds pour un total 10 millions entre 2014 et 2016. De quoi améliorer l’outil et développer les capacités de production. En 2012, l’entreprise comptait 60 salariés, elle a en désormais 90 et prévoit de passer à 110 dans les mois à venir, « Des emplois de proximité, non délocalisables », promet-on chez APR2. L’installation d’une seconde unité de production dans le Bonnièrois est en projet.
En plus de contribuer à l’économie des matières premières, d’aider les industriels à adopter une démarche de développement durable, elle donne l’exemple en matière d’éthique sociale. Elle emploie de nombreuses personnes en situation de handicap.