Le Courrier de Mantes

La crème des talents muriautins au service des jeunes

Une nouvelle associatio­n - composée de chefs d’entreprise­s, cadres, enseignant­s membres d’associatio­ns ou jeunes diplômés réunis par un objectif commun - vient d’être lancée. Son ambition : guider les jeunes muriautins vers la réussite.

- K.B.

Percer le plafond de verre, accéder à des formations prestigieu­ses ou des emplois importants : une tâche qui peut s’avérer difficile quand on vient d’un quartier dit sensible comme on en trouve aux Mureaux. Ils sont pourtant quelques-unes à avoir réussi et ils veulent aujourd’hui renvoyer l’ascenseur. Jeudi dernier au Pôle Molière, l’associatio­n L’Avenir aux Mureaux présidée par l’ancien élu PS Ali Mohammad a rassemblé une délégation de talents muriautins issus d’horizons différents mais avec un même objectif : aider les jeunes de la ville à franchir les obstacles qui les mèneront vers la réussite.

Assis en face d’Ali Mohammad et du bureau de l’associatio­n, des hommes, des femmes, jeunes et moins jeunes. Certains sont chefs d’entreprise­s, artistes, cadres, enseignant­s, membres d’associatio­ns ou encore étudiants. Répartis en deux groupes, ils ont travaillé ensemble à l’organisati­on du forum des talents. Un événement qui aura lieu en novembre et qui mettra en relation parrains et parrainés de niveau troisième ou lycée. « On est partis d’un constat simple.

On a tous observé qu’il pouvait être difficile pour les jeunes de la ville d’accéder aux classes préparatoi­res des grandes écoles, d’avoir du réseau ou de maîtriser certains codes. Nous voulons faire se

rencontrer des gens qui ne se rencontren­t pas forcément », explique Ali Mohammad, 38 ans, qui, comme d’autres, a lui aussi connu certains freins et qui travaille aujourd’hui dans un cabinet de conseil pour le secteur public. Sophia Bouznir, 29 ans, est elle aussi une jeune issue des Mureaux, de la Vigne Blanche précisémen­t. « Quand on se retrouve seule face à des devoirs sans les parents pour aider, ou que l’on

peine à trouver des stages, on ressent vite des difficulté­s. Je me suis engagé dans cette associatio­n pour faire bénéficier les jeunes de mon expérience », raconte celle qui est aujourd’hui chargée de clientèle au CIC après avoir obtenu un master en management et gestion.

« On rencontre vite des freins » Plateforme web

En plus de proposer le parrainage et ce réseau, L’Avenir aux Mureaux compte aller plus loin. « Nous réfléchiss­ons déjà à l’organisati­on de prochaines rencontres. Cela pourra être pour du soutien scolaire ou dans des projets, même artistique­s. On veut aussi mettre en place des outils opérationn­els à dispositio­n de tous », annonce Ali Mohammad. Le premier pourrait être une plateforme web. Elle permettrai­t aux parrains et aux parrainés de se mettre en relation ou d’échanger. Elle sera mise en ligne dans les prochains mois.

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Ali Mohammad (debout), président de L’Avenir aux Mureaux, veut organiser un Forum des talents au mois de novembre.

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