L’APA poursuit le combat
L’association des propriétaires et agriculteurs de la région de Mantes organisait son assemblée générale, jeudi dernier. Il a été beaucoup question des dossiers chauds du territoire, à commencer par Calcia et le projet de la ligne de train Paris-Normandie
L’association des propriétaires et agriculteurs de la région de Mantes (APA), dont le siège est à Magnanville, tenait son assemblée générale annuelle le jeudi 2 juin à la salle polyvalente JeanDuport d’Arnouville-lès-Mantes. Une trentaine d’adhérents, sur les 114 (dont 69 propriétaires) que compte le mouvement (+ 13 par rapport à 2015 à la même époque), avait répondu à la convocation du président JeanDaniel Béguin et de son comité directeur.
Après avoir laissé le soin au trésorier de l’association de présenter le bilan financier (légèrement excédentaire), le président de l’APA a annoncé que la cotisation (20 euros) resterait inchangée avant d’appeler de ses voeux un renouvellement des générations au sein de la direction, « avec des jeunes ».
Alors que le rendez-vous était placé sous le signe du 50e anniversaire de l’association, Jean-Daniel Béguin a rappelé que la vocation de l’APA, « aujourd’hui comme hier », était de défendre les intérêts des agriculteurs locaux et de combattre les expropriations. Il a d’ailleurs été beaucoup question, durant cette séance d’environ deux heures, des dossiers chauds du moment. À commencer par l’extension des carrières Calcia sur le périmètre communal de Brueil-en-Vexin. Neuf propriétaires terriens du village, directement concernés par le projet
du cimentier, ont ainsi adhéré à l’APA en 2015 afin de défendre
au mieux leurs intérêts. « Depuis que le groupe allemand Heidelberg a repris le capital de Calcia, c’est le calme plat. Nous n’avons plus de contact avec la direction de l’usine de Gargenville depuis juillet dernier. » « Mais attention, a prévenu Ludovic de Miribel, responsable du service foncier à la Chambre d’agriculture d’Ilede-France,
présent à l’assemblée générale pour apporter aux
adhérents son oeil d’expert. Les Allemands ne sont pas connus pour faire dans la dentelle. »
Une grande partie des débats a tourné autour du projet SNCF de la ligne nouvelle Paris-Normandie. « Nous avons exprimé notre opposition à plusieurs reprises », a souligné JeanDaniel Béguin. « Il faut continuer à le marteler, a embrayé
Ludovic de Miribel. Mais il y a de l’espoir. La SNCF ne va pas bien économiquement et ce projet doit coûter des milliards. Pour aboutir, il doit être viable. Le Conseil d’État a récemment annulé la déclaration d’utilité publique d’une autre ligne en projet entre Poitiers et Limoges. Cela montre que rien n’est inéluctable. Mais il faut rester vigilant. »
Une vigilance qui concerne aussi l’agrandissement du périmètre du Parc naturel régional
du Vexin (PNRV). « Le territoire agricole doit être préservé,
note Jean-Daniel Béguin. Vous avez votre mot à dire et c’est pourquoi je demande à tous ceux qui sont concernés par cette extension de s’impliquer dans l’élaboration de la nouvelle charte du PNRV. »
Vigilance permanente Quid de GPS&O
La problématique autour du projet de liaison routière entre l’A 13 et la RD 28 dans la Vallée de la Montcient a été largement développée également. « Un projet vieux de 30 ans déjà », a rappelé Ludovic de Miribel.
Il a enfin été largement question de la naissance de Grand Paris Seine & Oise, de ses compétences et du plan local d’urbanisme intercommunal, qui doit être achevé au plus tard fin 2019. « Nous devons nous y associer pour ne pas être lésés », a conclu Jean-Daniel Béguin.