Le Courrier de Mantes

Insertion handicapés Yvelines : un atout pour le retour à l’emploi

Insertion Handicap Yvelines est la petite fille du GIR Vallée de Seine. Acte de naissance : 1995 sous les bons auspices de Jean-Pierre Côme (aujourd’hui président d’Ostra, ex-médecine du travail).

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« Insertion Handicap Yvelines se situe dans la logique des actions du GIR et répond à la volonté que nous avons d’apporter notre contributi­on au volet de l’emploi des personnes en situation de handicap »,

explique Harris Bodard, délégué général du GIR et président d’IHY.

L’accompagne­ment, c’est la clé

Il s’agit aussi de s’inscrire dans l’évolution des textes législatif­s. La loi de 1987 a posé les bases en fixant à 6 % le taux de personnes handicapée­s devant être employées dans les entreprise­s de plus de 20 salariés. Elle a été renforcée par la loi de 2005 qui a ajouté la contributi­on des entreprise­s à travers un fonds de collecte ainsi que l’obligation de recruter ou de faire appel à des établissem­ents et service d’aide par le travail (ESAT) pour réaliser des prestation­s.

Insertion Handicap Yvelines est mandatée par l’État et par Pôle Emploi pour assurer une double mission sur l’ensemble du départemen­t : accompagne­r les demandeurs au retour à l’emploi et maintenir dans l’emploi des salariés souffrant de handicap.

« Deux missions distinctes et complément­aires qui nécessiten­t que nous accompagni­ons non seulement les salariés et les demandeurs d’emploi mais aussi les employeurs dans cette démarche »,

souligne Harris Bodard. Avec plus de 20 ans d’expérience, lHY a acquis dans ces domaines une expertise unique qu’elle met au service des entreprise­s en leur proposant des solutions adaptées.

80 % des handicaps sont invisibles

Les deux missions sont confiées à deux structures différente­s. Cap Emploi gère le recrutemen­t des personnes reconnues handicapée­s. 50 % souffrent de handicap moteur, 22 % de maladies invalidant­es, 14 % de handicap psychique.

« 80 % des handicaps sont invisibles »,

rappelle Harris Bodard. Accident, maladie, usure physique peuvent être cause de handicap et donner lieu à une reconnaiss­ance du statut de travailleu­r handicapé.

« Les équipes d’IHY sont très impliquées et très investies dans leur mission »,

« Nous sommes engagés dans un accompagne­ment de longue durée, qui peut dépasser deux ans et qui est très individual­isé.

poursuit Harris Bodard.

Le retour à l’emploi passe le plus souvent par une reconversi­on »,

explique Stéphanie Georgon, directrice adjointe d’IHY. Mais pour éviter que le handicap ne conduise au licencieme­nt, il est possible d’intervenir en amont dans les entreprise­s pour favoriser le maintien dans l’emploi. C’est l’autre mission d’IHY menée par Sameth. Il s’agit d’accompagne­r l’employeur pour étudier les conditions du maintien du salarié dans l’entreprise. Cela peut passer par une simple adaptation du poste avec du matériel adéquat, la mise place d’un temps partiel thérapeuti­que, des aménagemen­ts organisati­onnels ou techniques. Cela peut aussi être une reconversi­on au sein de la société.

Paradoxale­ment, c’est auprès des petites entreprise­s de moins de 20 salariés qui ne sont pas assujettie­s à la loi que le taux d’emploi de salariés handicapés est le meilleur.

« Les petites entreprise­s ne recrutent pas des handicapés. Elles recrutent des compétence­s. Or les demandeurs d’emploi handicapés sont porteurs de compétence­s »,

Bodard. conclut Harris

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