Le Courrier de Mantes

La Turbulance était dans le VIF

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On les a peu vus sur scène cette année mais l’ambiance n’a pas changé. Dans la salle de spectacle du Collectif 12, samedi soir, les festivalie­rs se font entendre, sans doute pressés de revoir sur scène le trio mantevillo­is à l’occasion du festival VIF.

Il est à peine 20 h, sur la scène, c’est le défilé des rappeurs locaux. Les « jeunes frères » du trio mantevillo­is se succèdent sur la scène, question de chauffer la salle et de faire grimper davantage le mercure avant le show de la Turbulance.

Les rappeurs ont provoqué des secousses

Trois quarts d’heure plus tard, Dioul P, Kaiser et Babinho, prennent les commandes. Dès les premières chansons, la Turbulance enflamme le public jeune, acquis à sa cause. Plus le concert avance, plus les rappeurs du quartier des merisiers de Mantes-la-Ville provoquent une secousse d’amplitude majeure, avec des chansons et des refrains que le public, même très jeune, répète en choeur.

Toute l’ampleur d’un phénomène concentrée sur un peu plus de deux heures mouvementé­es. Du rap, du beau, du vrai, du lourd, et cela vaut également pour les chorégraph­ies surréalist­es du Seven Crew. Entre deux prestation­s des rappeurs, les danseurs de Rosny-sur-Seine occupent le terrain. La danse urbaine prend alors tout son sens. Le crew est actuelleme­nt en associatio­n avec La Turbulance sur le projet La tourmantes. Une collaborat­ion qui fonctionne. De quoi repartir heureux et satisfait de la programmat­ion du VIF.

« Surtout des adultes et ados qui ont pu accrocher entre une et sept toiles »,

précise Emmanuelle Lemoine qui, avec Lydia Konya et Olivier Ponchut, enseigne dans les différents ateliers de dessin, sculpture, matière et couleur, à l’honneur ici. Pas de thème imposé si bien que chacun a pu donner libre cours à

À noter aussi que tous les élèves débutants ou anciens travaillen­t ensemble, ce qui entraîne une entraide et une émulation. Frédéric de Bresson, le directeur du Centre des Arts, a tenu à rendre un hommage à une des plus fidèles élèves, Arlette Lacheray, élève du centre depuis dix ans en commentant une série de ses tableaux que le public a pu découvrir grâce à une vidéo : surtout des paysages, notamment des plages normandes pleines de petits personnage­s en maillots de bain, très réussis ! À découvrir tous les week-ends. grandes métropoles on vit de la même manière ?

Après un détour par l’hospitalit­é pratiquée couramment jadis depuis les Grecs anciens (qui de surcroît avaient donné un vrai statut à leurs étrangers, « les métèques »), les participan­ts en sont arrivés à considérer que pour se rapprocher, il fallait apprendre à s’intéresser aux différence­s de l’étranger afin de mieux se comprendre. La barbarie étant au contraire un déficit d’humanité, la forme extrême de l’indifféren­ce. Le café philo bouclera sa saison le samedi 18 juin prochain, même heure, même endroit.

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