Jean-Louis Serrano romancier du terroir et des valeurs humanistes
C’est un auteur plusieurs fois primé qui était l’invité de la bibliothèque municipale samedi dernier. Jean-Louis Serrano est en effet l’auteur de 14 romans, parmi lesquels Les chiens des
collines (prix du premier roman au festival de Laval en 1998, prix des CE des usines Renault), Le
monde m’était promis (prix Alain Fournier et prix du Méridien en 2003 plus une très bonne critique dans le mensuel Lire). Né en 1946 en Algérie, Jean-Louis Serrano y a passé toute son enfance avant de quitter le pays lors de l’indépendance en 1962. Il a alors 16 ans et lycéen, il fréquente le lycée Saint-Exupéry à Mantes-la-Jolie. Marqué par la guerre d’Algérie, il explore dans ses romans l’un de ses thèmes favoris, les conséquences d’une guerre sur l’individu. C’est aussi un amoureux de Jean Giono, William Faulkner et John Steinbeck. Au début des années 2000, il se met au roman policier sous le pseudonyme de JeanLouis Desforges. Ce samedi, il est venu évoquer son parcours et dédicacer deux de ses livres,
La ferme des solitudes (roman du terroir) et Les deux soeurs (éditions de Borée). Deux ouvrages qui témoignent de la maîtrise de l’art romanesque de l’auteur et de son attachement aux valeurs humanistes et à la terre. Dans le premier, l’auteur semble en effet se réconcilier avec le genre humain dont il a pourtant souvent dépeint la noirceur d’âme et la cruauté. Le second roman évoque la force de l’amitié et de la bonté, sur fond de paysage de montagne, de torrents et de forêts.