Accueil des migrants : 300 nouvelles places à créer
Les Yvelines n’accueilleront pas les migrants de Calais. Mais le département doit tout de même créer 300 à 350 places supplémentaires dès le mois de novembre pour répondre aux engagements de la France.
Le 14 octobre, le préfet des Yvelines, Serge Morgan, a réuni les élus du département, (parlementaires, conseillers départementaux, maires) au sein d’un groupe travail pour faire le point sur la question de l’accueil des migrants. Il a rappelé que l’Ilede-France et par conséquent les Yvelines, n’étaient pas concernées par l’accueil des migrants de Calais.
Pour répondre aux engagements de la France vis-à-vis du flux migratoire venu des pays en guerre et à l’effort d’accueillir 24 000 réfugiés supplémentaires dans le cadre du plan de relocalisation de l’Union Européenne, les régions et les départements ont été invités à faire des propositions d’hébergement.
Les Yvelines qui comptent 1 446 000 habitants doivent participer à ce plan en ouvrant au total 835 places d’accueil, (soit 0,57 % de la population). 433 places ont déjà été ouvertes en 2015 dans quatre centres, à Bonnelles, Versailles, Mézy-surSeine et Triel-sur-Seine.
« Outre la fluidité observée dans ces établissements, il convient de souligner qu’aucun fait de délinquance n’a été relevé entre les résidents de ces centres et les habitants des communes environnantes depuis un an »,
fait remarquer Serge Morvan.
5 à 6 sites supplémentaires
Mais pour atteindre l’objectif de 835, les Yvelines doivent mettre les bouchées doubles. Et le temps presse. Concrètement, 300 à 350 places supplémentaires doivent être créées au début du mois de novembre. Nous y sommes.
En concertation avec les élus participants au groupe de travail, la préfecture a retenu le principe d’ouvrir cinq à six sites de taille raisonnable d’une capacité de 50 à 60 personnes pour chaque lieu, répartis équitablement sur l’ensemble du département. La mobilisation de bâtiments déjà existants est préférée à la recherche de terrains pour l’installation de bâtiments modulaires
Aucun fait de délinquance observé
préfabriqués.
Un recensement des sites appartenant à l’État ou à ses opérateurs, puis des bâtiments vacants et, en dernier recours, des terrains disponibles.
Deux communes Rocquencourt (site de l’Inria, Institut national de la recherche en informatique et en automatique) et Louveciennes figure parmi les
« hypothèses de travail »
de la préfecture. La possibilité d’une installation à Louveciennes a déjà soulevé une vague de protestation.
Serge Morvan rappelle que l’État privilégie le dialogue et la concertation avec les élus. Il souligne également
« que les réquisitions ne sont pas exclues en cas d’urgence ».