Le Courrier de Mantes

Tentative réussie à Mézy, avortée à Meulan

Au foyer d’accueil de Mézy, malgré la crainte de certains habitants au début, une certaine stabilité a été trouvée. A Meulan en revanche, la maire s’est opposée à la réquisitio­n de l’ancien hôtel Mercure.

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Au centre d’accueil pour réfugiés de Mézy, ouvert en 2015, la centaine de pensionnai­res est en transit. Pour la grande majorité, leur séjour dans ce bâtiment construit initialeme­nt pour accueillir une résidence pour personnes âgées leur permet de mener à bien leurs démarches de régularisa­tion. Malgré un éloignemen­t de Paris mal vécu par certains au début, la prise en charge des réfugiés par l’associatio­n Aurore semble aujourd’hui plus efficace.

Rotation

« La direction du site a changé et la préfecture a fait en sorte qu’aujourd’hui, la rotation semble se faire correcteme­nt »,

constate le maire de Mézy, Jean Mallet. L’élu indique cependant que certains sont là depuis l’ouverture des lieux, ce qui selon l’élu

Quoi qu’il en soit, le bail dont profite l’associatio­n Aurore pour occuper le bâtiment du groupe Domusvi, et qui court jusqu’à la fin de l’année, sera

pas normal ». « n’est « très probableme­nt reconduit »,

selon Jean Mallet.

Solidarité

Il semblerait que même sur le plan de la solidarité, la situation s’améliore au foyer de la rue Berte-Morizot. Le collectif de riverains qui avait manifesté son inquiétude après l’installati­on des réfugiés semble avoir accepté la situation. Les bénévoles de la première heure qui avaient dû s’absenter reviennent. C’est par exemple le cas du Secours populaire.

« Il y a aussi un gros effort d’alphabétis­ation qui est mené. Une bénévole canadienne donne de son temps et une associatio­n des Mureaux intervient également »,

informe le maire. Depuis l’ouverture, plusieurs réfugiés ont pu être orientés vers un logement en province où d’autres associatio­ns s’attellent à leur trouver un emploi.

Combat

À Meulan, les services de l’Etat auraient également aimé créer un lieu d’accueil.

Le site de l’ancien hôtel Mercure avait été fléché.

C’est du moins ce qu’on a appris en lisant l’édito de la maire (DVD) Cécile Zammit-Popescu dans la publicatio­n municipale du mois de septembre.

L’élue regrette que l’Etat aggrave les difficulté­s de certaines communes :

« De plus en plus de dossiers DALO

concernant les familles très fragilisée­s qui sont imposées à nos bailleurs sociaux, de plus en plus de 115 Paris dans les chambres d’hôtel du centre-ville et pour finir, un projet d’accueil de 150 migrants dans l’hôtel Mercure ! Mais ce combat-là, le plus difficile, nous l’avons gagné et c’est pour cela que nous continuero­ns de nous battre »,

ndlr) (mal logés a-t-elle écrit. K.B.

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