Le Courrier de Mantes

L’art se cache même dans le gribouilla­ge

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Vous pensez que les gribouilli­s de vos enfants ne veulent rien dire. Détrompez-vous. À en croire l’atelier J’écris mes rêves, organisé la semaine dernière par la médiathèqu­e, ces petits dessins a priori vides de sens peuvent artistique­ment révéler beaucoup de choses, voire raconter toute une histoire. « Ça peut être des petites choses intimes, des messages adressés à des gens ou à des personnes qu’on aime ou qu’on déteste…, explique Daniel Azélie, plasticien, qui dirigeait l’atelier. L’important est de se sentir libre et de s’affranchir de certains cadres. »

Durant cinq jours, une dizaine d’enfants s’est prêtée volontiers à cet exercice. Du cercle à la spirale et aux formes rondes comme des smileys, reconnaiss­able par tous, aux personnage­s bâtons en passant par des graphiques beaucoup plus complexes : il y en avait pour tous les styles. « Si j’agrandis un petit bout de gribouilli­s, là, ça peut être semblable aux oeuvres qui

sont dans des musées d’art contempora­in ou dans des galeries, assure Daniel Azélie. Il faut accepter et assumer de dessiner de travers car ce qui peut sembler moche peut être très beau. Pour moi, c’est important de pouvoir faire des choses qui ne sont pas du

tout dans les codes, tout en restant dans des trucs joyeux et dynamiques. »

Vendredi, lors du dernier jour de l’atelier, les feuilles de papier convention­nelles ont été remisées et c’est sur un papier au format géant que les enfants se sont exprimés. Le visuel était

étonnant. « Je leur ai demandé de découper tous les dessins. Je vais ensuite scanner tous les morceaux et composer une sorte de tapisserie qui va être imprimée par la ville. ».

Une exposition de toutes ses réalisatio­ns est prévue au mois de février.

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Daniel Azélie, plasticien, dirigeait l’atelier J’écris mes rêves la semaine dernière.

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