« Ne fermez pas notre Sécu ! »
La municipalité se mobilise contre la fermeture annoncée de l’agence de Sécurité sociale. Une pétition a déjà recueilli plus de 450 signatures de personnes opposées au projet.
« Quand je me rends à la Sécurité sociale, je peux avoir besoin de poser une question. C’est plus facile de le faire en direct avec un guichetier que par la Poste », expliquait, jeudi, Jacqueline, une habitante de Freneuse venue remettre à jour la carte vitale de sa fille à la CPAM (Caisse primaire d’assurance-maladie). Quelque 6 084 personnes se sont rendues en 2015 dans cette agence, située rue de la Gare, et qui est menacée de fermeture. « Trente-neuf personnes viennent en moyenne chaque jour à l’agence bonniéroise, explique Jean-Marc Pommier, le maire de la commune. Mais la Sécurité sociale estime qu’audessous de la fourchette de 100 personnes par jour, une agence peut être fermée. »
Les agences de Bonnièressur-Seine et de Limay, touchées par une fréquentation moyenne, pourraient donc disparaître. « Ces fermetures vont pénaliser davantage encore les personnes défavorisées, celles qui utilisent les transports en commun, les personnes âgées et les étrangers qui ont des difficultés à lire », ajoute Jean Marc Pommier. Clairement opposée à ce projet, la municipalité bonniéroise a lancé une pétition, disponible en mairie et en ligne (www.change. org) pour protester contre ces changements. « Nous sommes en contact avec la mairie de Limay pour faire avancer le dossier », ajoute le maire. Plus de 450 personnes ont déjà signé la pétition, la preuve que la mobilisation
est conséquente.
La mairie a aussi fait coller des affiches pour sensibiliser
la population. « Les services de proximité sont pénalisés. Tous les villages aux alentours profitaient de l’agence bonniéroise.
Nous avons l’espoir que notre mobilisation aboutisse comme elle a débouché sur un maintien des services pour la perception qui était menacée de fermeture par les
services fiscaux », compare le maire. Le transfert de l’agence à Mantes-la-Jolie, à compter du mois d’avril, va engendrer des économies de loyer.En revanche, les postes d’agents d’accueil ne sont pas supprimés, ils vont être simplement transférés. Le syndicat majoritaire à la CPAM des Yvelines, Force ouvrière (FO)
indique que « de 33 agences dans le département, on est passé à 19, puis à 15. Ceci se fait en vertu d’une Convention d’objectif de gestion (COG) appliquée au détriment des prestations. Le déplacement de certains usagers ne seraient pas nécessaires. Or, tous ne maîtrisent pas Internet. Nous constatons une désertification. Nous sommes contre ces positions et avons voté en leur défaveur. »