Flins-sur-Seine L’opérateur Bouygues escroqué de 583 000 €
C’est un vaste trafic à dimension nationale qui vient d’être mis au jour par les policiers des Mureaux. Un homme d’origine ivoirienne a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée et association de malfaiteur. L’homme était à la tête d’un réseau qui vient d’être démantelé à la suite d’une longue et minutieuse enquête.
Des investigations qui ont permis d’établir que les auteurs des faits avaient souscrit 760 abonnements à des lignes téléphoniques à l’aide de faux documents administratifs, au préjudice de l’opérateur Bouygues Télécom, pour un montant de 583 000 euros.
Une interpellation effectuée le 19 juillet dernier au centre commercial de Flins-sur-Seine, dans la boutique Bouygues Télécom, a permis de mettre la main sur un homme originaire du Mali, soupçonné de tentative d’escroquerie à l’aide de documents frauduleux.
Placé en garde à vue, il a reconnu les faits et en a avoué d’autres, commis selon le même mode opératoire, en région parisienne ainsi qu’en province. Ces documents lui auraient été remis par un second individu dont il a révélé l’identité.
« Lors des investigations, la société Bouygues Télécom a communiqué aux enquêteurs la copie de 19 dossiers frauduleux contractés et imputables au même individu, représentant un préjudice total de 13 260 euros », a indiqué la police. L’identité du suspect a alors été confirmée par les services de la préfecture des Yvelines. L’homme venait d’être naturalisé Français. La diffusion de sa photographie auprès de l’opérateur a permis de lui imputer l’ouverture frauduleuse de 109 lignes téléphoniques représentant un préjudice de 76 706 euros.
Le mardi 25 octobre dernier, l’individu a été interpellé à son domicile de Sartrouville. Chez lui, les policiers ont découvert de nombreux vêtements de marque et plusieurs sacs à main. Il a expliqué qu’on lui avait présenté un individu qui lui avait fabriqué de fausses cartes d’identité belges. Néanmoins, il réfutait être le commanditaire et déclarait n’être qu’un acteur des faits commis dont il minorait le nombre. Cependant, la géolocalisation de son portable a pu démontrer sa présence dans la plupart des communes visées par les escroqueries.
Le mis en cause a été déféré au parquet de Versailles et encourt une peine de dix ans d’emprisonnement. Son complice a également été mis en examen.