François Hollande lance Ariane 6
François Hollande est venu chez Airbus Safran Launchers aux Mureaux poser la première pierre de la future usine qui assemblera l’étage principal d’Ariane 6.
Le président de la République a posé la première pierre de ce qui sera selon ses termes, « l’usine mère d’Ariane 6 ». Lundi, lui et tout l’état-major de la société Airbus Safran Launchers (ASL) ont manié la truelle pour ce moment symbolique. Sur ce site, aux Mureaux, où est déjà assemblé l’étage cryogénique principal d’Ariane 5, un nouveau bâtiment s’apprête à sortir de terre. ASL y assemblera Ariane 6 mais à l’horizontal, contrairement à ce qui se faisait dans le grand hangar cathédrale si caractéristique de l’endroit.
« On assure l’avenir du transport spatial en Europe jusqu’en 2030 », résume Patrick Bonguet, chef du programme Ariane 6. Cette nouvelle fusée devra faire mieux et être plus économique. Les coûts seront réduits par deux. Il s’agit de faire face aux concurrents, Américains, Chinois et Russes en tête.
Du vertical à l’horizontal
Pour y arriver, ASL va lancer toute une série d’optimisations. Le passage de l’assemblage vertical à horizontal participera à la réduction des coûts. « Les opérateurs devaient monter à des dizaines de mètre de haut. Avec le nouveau flux, tout sera visible », précise Patrick Bonguet. En Europe, entre 3000 et 4000 personnes travaillent sur le programme Ariane 6.
Après avoir visité le hall d’intégration, François Hollande s’est adressé aux salariés d’ASL. « Vous contribuez à faire l’histoire », a-t-il déclaré en début de discours. Une histoire qui est « un héritage de 50 ans d’efforts ». Il s’est ensuite félicité qu’Ariane soit le lanceur le plus fiable au monde. Mais face au concurrent américain, « nous avons le devoir d’être les meilleurs », a-t-il ajouté. Le président a ensuite évoqué la vallée de Seine et Les Mureaux, une ville qu’il apprécie particulièrement puisque c’est sa troisième venue au cours de son mandat, la quatrième si l’on compte la fois où il n’était que candidat. Il a parlé de « bassin industriel des Mureaux », où « l’histoire de l’automobile est bien présente dans les esprits ». Il a ensuite formulé le
voeu qu’Ariane 6 soit « un sujet de cohésion pour qu’ici, aux Mureaux, le rêve se poursuive ».
« Le devoir d’être les meilleurs »