Les heures sup’ bientôt payées
27 % de grévistes, mais à peine une cinquantaine de personnes sur le parvis de l’hôpital François-Quesnay, dont le personnel était en grève mercredi dernier. « 50 personnes, c’est bien trop peu ! », a déploré Bernard Landais de Force Ouvrière, au lendemain de la journée de grève. « Certains personnels sont grévistes, mais tenus par la direction - de rester à leur poste afin de garantir un service minimum. »
L’appel - national rappelonsle - concernait en premier lieu la lutte contre la mise en place des Groupements hospitaliers de territoire (GHT). « À terme, ces GHT permettront de fusionner les hôpitaux de Poissy/ Saint-Germain, Meulan-Les Mureaux et Mantes-la-Jolie, avec un regroupement de service de laboratoire, de stérilisation, mais aussi certains services administratifs, comme la qualité et les achats, en un seul point du territoire », expliquait un tract distribué aux visiteurs de l’hôpital. Des regroupements qui pourraient entraîner des suppressions d’emploi.
Des suppressions déjà engagées en vue de réduire le déficit à Mantes, puisque 107 lits (pour 17 lits d’oncologie créés) ont déjà été supprimés.
Alors que le personnel de l’hôpital court après le paiement de 90 000 heures supplémentaires non payées, une annonce de taille a été faite par Michaël Galy, le directeur général de Poissy et Mantes. « Une enveloppe de 500 000 euros serait réservée au paiement de ces heures supplémentaires. C’est une belle avancée, mais nous aimerions pouvoir discuter pour éviter de retomber dans la même situation » Pour cela, Bernard Landais de FO ainsi que la CGT proposent la signature d’un protocole dans lequel le dimensionnement des effectifs par service, l’absentéisme au cas par cas et par service seraient pris en compte afin de mettre tout bonnement fin à ces heures supplémentaires.
Si syndicats et employés de l’hôpital restent vigilants quant à la suite, ils louent néanmoins l’esprit d’ouverture dont fait preuve la direction des ressources humaines de l’hôpital. « Elle est particulièrement ouverte au dialogue, et nous réussissons à avancer en partie grâce à elle », a tenu à souligner Bernard Landais.