La centrale EDF reprend du service
La centrale thermique de Porcheville n’avait plus produit le moindre kilowattheure d’électricité depuis plus de deux ans. C’était d’ailleurs l’un des arguments avancés par la direction d’EDF pour justifier la fermeture anticipée du site, ouvert depuis 1968, dès avril 2018 (au lieu de l’année 2023 initialement prévue).
Du 3 au 5 octobre, puis le 11 octobre et enfin du 7 au 9 novembre, la centrale a pourtant été sollicitée pour assurer la sécurité du réseau électrique en région parisienne. Il a suffi de l’arrêt de plusieurs réacteurs nucléaires et d’une baisse significative des températures dans le pays pour que l’une des quatre unités de production soit remise en service.
Une aubaine pour la CGT, vent debout contre la fermeture prématurée du site, échelonnée en deux phases (les unités 1 et 2 en avril 2017 puis les unités 3 et 4 douze mois plus tard). Dans un communiqué en date du 9 novembre, l’organisation syndicale a dénoncé « un changement de cap et une navigation à vue » de la direction. Elle fait aussi remarquer que l’unité remise en service avait été maintenue en arrêt garanti en septembre.
« Faux ! assure le service communication de la centrale. C’est l’unité 4 qui est
entrée en production. » La direction souligne d’ailleurs
que « toutes les unités », jusqu’à leurs arrêts respectifs, « doivent être en théorie capables de répondre à la demande ». Des travaux vont ainsi être engagés pour permettre la requalification
de l’unité 2. « Dans le cas où nous serions à nouveau sollicités d’ici à son arrêt en avril prochain. »
Alors que la moitié des salariés de la centrale (environ 200 personnes) a été ou est en passe d’être redéployée vers d’autres sites, la direction assure que les effectifs restent suffisants pour assurer la mission de « production
d’appoint » jusqu’en 2018. David Goudey