Le Courrier de Mantes

Matin rapporte encore deux médailles

Le sociétaire du Full Kick de Flins a offert à son club deux nouvelles médailles, une d’argent et une de bronze, lors des mondiaux amateurs qui ont eu lieu à Massa Carrara (Italie).

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Comme l’an passé, Jérôme Matin n’a donc pas fait le déplacemen­t pour rien.

« On ne déplace pas une armada, mais on a toujours fait des résultats, commente fièrement le combattant. Et, personnell­ement, je ne me voyais pas revenir sans médaille. »

Inusable à 39 ans

Cela n’a pourtant pas été simple pour Matin, lui qui à 39 ans fait partie des plus âgés

de sa catégorie : « A l’internatio­nal, précise-t-il, les seniors vont de 19 à 40 ans, alors qu’en France, c’est jusqu’à 35 ans. De plus, le light contact est totalement différent de celui en France car les coups sont beaucoup plus appuyés. C’est clair que ce n’est pas évident d’enchaîner, surtout que j’ai dû effectuer tous mes combats le même jour ! » Selon lui, ce n’est pas ce qui a été le plus dur à gérer. « C’est surtout l’attente. Avec Bernard Bazoges, mon entraîneur avec qui je suis parti, on a dû patienter cinq jours avant que je combatte. Bernard était ultra-stressé, il

était peut-être même encore plus tendu que moi. » La pression est toutefois descendue et, lors de ses affronteme­nts, Jérôme Matin a pu bénéficier des

bons conseils de son coach : « Je ne me vois pas boxer sans lui dans le coin. On est en osmose tous les deux. Bernard sait me remotiver et me donner les

bonnes directives. »

En light contact - 85 kg, Matin a obtenu le bronze, et en UFR, une discipline très dure car elle mêle trois spécialité­s différente­s, il a échoué de peu en finale.

« C’est dommage parce que je dominais mon adversaire. Mais il m’a touché d’un direct au nez qui m’a fait saigner. Il m’a eu une seconde fois au nez et l’arbitre a préféré arrêter le combat. Si cela avait été du plein contact, on aurait été jusqu’au bout », regrette-t-il. Il a promis de prendre sa revanche l’an prochain, ce qui sera sa dernière chance puisqu’après il aura atteint la limite d’âge en seniors.

« C’est une expérience très enrichissa­nte et l’organisati­on est impeccable », termine-t-il. À Massa Carrara étaient en effet réunis un millier de sportifs de plus de 100 pays. « Il y avait des discipline­s comme le sabre, le karaté, le taekwondo, la boxe chinoise, le kempo. C’était vraiment un gros championna­t. Et il n’y a pas eu une seule embrouille de toute la compétitio­n. » Saïd Fates, l’autre entraîneur du club de Flins, ajoute avec un sourire : « Ce n’est pas la mentalité des footeux ! On peut le dire car Jérôme et moi, on est d’anciens footballeu­rs. »

La Coupe ensuite

Jérôme Matin, à peine remis de ses émotions, a ensuite accompagné les jeunes du club à l’occasion de la Coupe de France qui s’est disputée à Vernon le 5 novembre dernier. S’il n’était pas prévu qu’il participe, il a quand même été aligné et a gagné la compétitio­n.

Deux autres Flinois ont brillé puisque Mohamed Abidi (juniors - 55 kg) et Annaëlle Michot (seniors + 68 kg) ont remporté la médaille d’argent : « J’avais déjà été médaillée en juniors il y a deux ans. Pour ma seconde compétitio­n, décrocher l’argent, je ne peux être que contente », a commenté Annaëlle Michot.

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Jérôme Matin, vice-champion du monde, et Annaëlle Michot, classée 2e de la Coupe de France.

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