La CGT avec les assmats congédiées
Elle défend les assistantes maternelles de la crèche familiale dont la mairie n’a pas renouvelé le contrat fin août. Plusieurs d’entre elles iront sans doute au contentieux.
Le Courrier a rencontré deux assistantes maternelles que la CGT assiste et conseille, parmi celles dont le contrat a pris fin brutalement le 31 août dernier (notre édition du 9 novembre).
Jusqu’à l’âge de la retraite
La première totalisait dixneuf années de travail au service de la mairie. « Presque vingt ans sans une faute, sans que jamais les parents ne se plaignent de quoi que ce soit. » Depuis le début, elle était agréée par la Caisse d’allocations familiales pour garder trois enfants. Son dernier agrément, renouvelé fin 2015, aurait dû la « pousser jusqu’à l’âge de la retraite, en 2021. » Elle
confie : « Avec mes collègues, nous avons mis du temps à comprendre que c’était terminé. J’ai été choquée quand je l’ai compris enfin. Ç’a été une journée dure, j’ai pleuré. Les parents des enfants dont je m’occupais n’étaient pas du tout contents d’apprendre que l’on me remerciait. Ils pensaient que leurs gamins se retrouveraient dehors. »
Sa collègue a été congédiée
par la mairie « d’un simple coup de téléphone, alors que je rentrais d’un congé parental de deux mois. On ne m’a donné aucune explication ». Salariée par la mairie depuis 2006, elle se retrouve aujourd’hui sans emploi.
La déléguée CGT des agents territoriaux Claudine Hoc Sing commente : « Elles ont droit à des indemnités. Quand j’ai mis ce point à l’ordre du jour d’un comité technique paritaire (CTP), le maire Cyril Nauth a semblé tomber des nues. J’adresse les assmats à un avocat spécialisé qui les aidera à saisir la justice. » Depuis la réunion du CTP, une assistante maternelle a été reçue par le maire Cyril Nauth à la demande de la déléguée. « Sur la question des indemnités, il a dit qu’il allait étudier la question. »
Claudine Hoc Sing considère que la précédente municipalité avait commis une grave erreur en ne proposant pas de contrats à durée indéterminée à ses assistantes maternelles contractuelles. Elle constate d’autre part que ses relations avec la municipalité actuelle se sont nettement rafraîchies. « Tant qu’il y avait le respect des agents, on était dans le dialogue social. Mais ce n’est plus le cas. »
« Le jour où j’ai été virée, j’ai pleuré »