Water music
Le nouveau club du Water Polo du Mantois a disputé jeudi dernier son premier match de la saison face à Montgeron. Les dirigeants espèrent promouvoir ce sport difficile et méconnu dans la région.
Le Water Polo du Mantois est en fait la nouvelle version, si l’on peut écrire, de l’ancienne section water-polo du Cercle des Nageurs de Mantes en Yvelines (CNMY). Il a été créé par l’ancien président Jean-Luc Faillot, la trésorière Elisabeth Klein et l’entraîneur de l’équipe senior actuelle Stéphane Roulet. S’il a changé d’appelation, ce n’est pas pour autant une scission : « Simplement, explique Elisabeth Klein, il y avait un flou concernant les créneaux horaires » attribués par le nouveau gestionnaire de la piscine Aquasport. « Nous avons donc dû créer notre association en octobre pour pouvoir engager une équipe seniors en Régionale 3. On a fait cela un peu dans l’urgence, mais on conserve de bonnes relations avec le CNMY et on souhaite que cela dure puisqu’on va travailler avec eux pour la formation des jeunes poloïstes. »
En parallèle, le fonctionnement du Water Polo du Mantois devrait être plus clair, « les horaires n’étant pas du tout les mêmes pour la natation, qui est plutôt pratiquée en journée, et le water-polo, dont les créneaux sont en
soirée », précise la dirigeante.
Esprit rugby
On rappelle que le waterpolo est un sport assez dur physiquement puisqu’il faut non seulement savoir bien nager mais aussi être endurant et tacticien. « C’est une discipline très complète, poursuit Elisabeth Klein. Et pour tordre le cou à une idée reçue : c’est un excellent complément à la natation. Jérémy Stravius par exemple (NDLR : médaillé d’or olympique et champion
du monde en natation) a commencé par le water-polo. On vient à celui-ci en général quand on a envie de pratiquer un sport collectif. »
Niveau ambiance, le waterpolo est plus proche de l’esprit du rugby : « C’est un sport de contact, relate l’ancienne
poloïste de haut niveau, mais ce n’est pas un sport violent. En revanche, même si l’on demande de respecter l’arbitre, on explique aux joueurs que, selon la façon dont les juges arbitrent, on doit s’adapter afin de jouer avec la règle » et d’être à la limite de ce que les hommes au sifflet permettent, ce qui est aussi effectivement le cas en ovalie.
Débuts en fanfare !
Jeudi soir à l’Aquasport de Mantes-la-Ville, les Mantois n’ont pas réussi à battre Montgeron (défaite 11-16), et ce malgré l’appui des supporters de Nézel Musique du président Thierry Nabarthe et d’une partie de l’orchestre de Juziers : « C’était super agréable,
enchaîne Elisabeth Klein, et l’on remercie à titre particulier [un certain] Antoine pour
sa surprise. » L’essentiel n’était de toute façon pas dans le succès pour cette première de la
saison : « Montgeron est une formation qui évoluait il y a peu en Nationale 2. Sportivement, ils nous étaient supérieurs, d’autant que pour nous, c’était un match de reprise. » Le staff préfère retenir l’énorme progression depuis deux ans de l’équipe : « Pour les avoir suivis depuis le début, je peux affirmer qu’il y a eu un travail extraordinaire réalisé depuis, le tout dans une ambiance fabuleuse », sourit
la trésorière.
Le WP du Mantois ambitionne d’accéder à la Nationale 3 à moyen terme : « Ce n’est pas de l’utopie étant donné l’évolution qu’on a constatée. Maintenant, il faut bien quatre-cinq ans pour maîtriser le water-polo », il est donc encore un peu tôt avant de pouvoir prétendre à quelque chose pour la formation du coach Roulet. En attendant, les athlètes du WP du Mantois continueront d’affiner leur technique et disputeront leur seconde rencontre de championnat le 8 décembre face à Longjumeau.