Laurent Join, de Maule à Mol
Le cycliste maulois Laurent Join va participer vendredi et samedi aux mondiaux de cyclo-cross à Mol (Belgique).
Depuis qu’il est arrivé à Maule, il y a deux ans, Lauren Join a retrouvé quelques sensations : « L’an passé, j’ai recouru un peu, mais cette saison, je m’y suis remis plus sérieusement, confie-t-il. De plus à Maule, il y a une équipe d’une dizaine de coureurs, cela est plus motivant. »
Lorsqu’il commence le cyclocross, Laurent Join est rapidement repéré pour ses qualités. Il débute à Aubergenville.
Junior à la fin des années 80, il intègre par la suite le fameux Bic Persan, la meilleure formation de France de la discipline.
Il passera aussi par Pacy-surEure et Vernon.
Pendant cette période, il finira tous ses championnats de France dans les dix premiers, sa meilleure place étant une 4e position, et sera classé une saison 2e au niveau national.
Individualisme et bonne ambiance
Aujourd’hui, et désormais en catégorie vétérans 45-50 ans, le champion espère connaître
encore quelques frissons sur les pistes et dans une discipline qu’il
qualifie de conviviale : « Même si je n’étais pas trop mauvais sur route, j’ai toujours préféré le cyclo-cross. L’ambiance est plus décontractée. On se tire la bourre sur la course mais, après coup, on en rigole. »
La technicité du cyclo est aussi une variable qu’il apprécie, lui qui de ce point de vue est très
professionnel : « C’est vrai que la technique est fondamentale dans ce sport. Il faut par exemple savoir jouer avec le gonflage des boyaux de pneu si le terrain est vraiment gras. On sous-gonfle pour que le pneu s’écrase plus et ainsi être plus rapide », ce qui ne paraît pas évident à comprendre du premier coup pour le non-initié.
L’autre différence pour Laurent Join est que le cyclo-cross
récompense souvent « le plus costaud physiquement. Sur route, ce n’est pas toujours le
plus fort qui va gagner », cela peut être un sprinter ou autre qui a attendu le bon moment pour s’échapper. « Le cyclo est sur ce plan un peu plus individualiste », convient-il. Les mondiaux puis l’Ile-de-France le lendemain
En Belgique, il faudra qu’il le soit, fort, s’il veut atteindre son objectif de finir dans les dix premiers : « Il y aura des pièges à éviter, comme le sable. Je le sais car j’ai déjà couru il y a quelques années de cela là-bas et cet aspect m’avait interpellé. »
S’il parvient à ses fins, le Maulois n’aura même pas le temps de se reposer puisqu’il sera le lendemain dimanche 4 décembre de retour sur selle à l’occasion des championnats d’Ile-de-France qui vont se tenir à la Ferté-Gaucher : « En temps normal, je me serais bagarré pour la victoire, mais là, si je fais un podium, ce sera déjà bien ! », termine Laurent Join.