Quels dangers dans la bienveillance ?
Ah la bienveillance ! A priori, une vertu évidente vers quoi tout le monde devrait aspirer. Sauf qu’au café philo, on creuse justement ce genre d’évidences avec des résultats souvent surprenants.
C’est un instituteur qui avait proposé le sujet. Il l’a donc introduit en partant de son expérience. Et de raconter qu’avec « bienveillance » il a accepté des classes de plus en plus surchargées avec des petits élèves présentant de plus en plus de problèmes,
« masquant ainsi un système qui ne fonctionne pas et pire, en s’en rendant complice sans jamais s’attaquer aux causes ».
Cela s’applique à un tas de cas qui ont ensuite été évoqués : ainsi, par exemple, le récent Téléthon et l’appel aux
« camouflant les carences de l’État qui devrait assurer ce service public ».
dons privés
Les témoignages qui ont suivi ont pointé les manifestations « perverses » de la bienveillance comme le résultat de son « incapacité à dire non », son rapport à la culture de la culpabilité ou encore son distinguo avec la tolérance ou la charité. Mais pour un autre intervenant, il n’y a pas photo : la bienveillance ne présente aucun danger à partir du moment où elle est bien définie :
« Il faut que cela fasse du bien, être dans cette idée de bien. La bienveillance c’est un équilibre. »
De ce débat éminemment altruiste, on passera à un tout autre sujet en janvier 2017 : « Individualiste et fier de l’être ! » le samedi 20 janvier.