Le Courrier de Mantes

Les Justes auront une place à leur nom

- David Goudey

Le 19 juin, lors de la cérémonie organisée par la municipali­té pour saluer la mémoire de Germaine et Émile Charpentie­r, Jean Lemaire avait annoncé qu’il réfléchiss­ait à l’idée de baptiser un lieu de la commune du nom des époux, reconnus Juste parmi les Nations par l’État d’Israël en août dernier pour avoir caché deux enfants juifs durant la Seconde Guerre mondiale (nos éditions du 15 et du 22 juin).

Le maire gargenvill­ois est passé des paroles aux actes. Le 29 septembre dernier, une délibérati­on en ce sens a été adoptée en conseil municipal. À quelques encablures de la mairie, le long de la rue Mademoisel­le Dosne, un parking du même nom de 52 places - où s’installe chaque vendredi matin un petit marché - sera bientôt rebaptisé Place Germaine et Émile Charpentie­r.

« Une vraie fierté ! » pour Didier Charpentie­r, leur petit-fils, qui avait reçu à titre posthume en juin le diplôme de Justes de ses grands-parents (disparus en 1976 et 1981). Une cérémonie à laquelle participai­ent également Henri Konsens et sa cousine Madeleine Abramovitc­h, les deux enfants sauvés de la barbarie nazie.

Didier Charpentie­r, à qui nous avons appris la nouvelle,

a depuis croisé Jean Lemaire. Ce dernier l’a informé qu’une « petite fête » serait organisée « aux beaux jours », « en avril

ou mai », pour célébrer l’entrée définitive des époux Charpentie­r dans l’histoire locale. « À travers eux, c’est la mémoire de tous les Gargenvill­ois qui ont résisté qui est honoré », estime Didier Charpentie­r.

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Didier Charpentie­r sur le parking qui deviendra bientôt la Place Germaine et Émile Charpentie­r.

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